Système de notation MOODY’S : le Sénégal passe de « négative » à « stable »

Publié le 22/03/2022 - 01:41mars 22, 2022

Texte par : Moussa Lome

3 min

Via un communiqué du ministère des Finances et du Budget, l’on nous apprend, « L’Agence Moody’s a relevé la perspective de la note à long-terme du Sénégal qui passe de +Négative+ -en vigueur depuis juin 2020- à +Stable+, tout maintenant la note à +Ba3+ ». En fonction des performances sur le plan des réalisations et de l’efficacité de la politique gouvernementale en vigueur, les indices de performances révèlent l’avancée du pays dans pas mal de domaines, surtout économique. Selon la note, « cette amélioration intervenue, le vendredi 18 mars 2022, à la suite de la dernière mission de revue de la notation souveraine du Sénégal, traduit la résilience de l’économie sénégalaise dans un contexte marqué par les risques sanitaires et les risques géopolitiques croissants au niveau mondial ».

Si, l’Agence Moody’s, dans son système de notation, reconnait au Sénégal une certaine évolution quant sa politique économique arc-boutée à la gestion transparente de ses ressources pétrolières et gazières, les performances ne devraient pas manquer avec la découverte dans le pays du liquide précieux qu’est le pétrole. Son exploitation efficiente permettrait, à n’en pas douter, d’autres performances favorables au taux de croissance.

Selon les services du ministre Abdoulaye Daouda Diallo, « La croissance économique devrait atteindre 10% en 2023 portée par la production d’hydrocarbures, avec le début de l’exploitation en 2023 de deux grands projets gaziers et pétroliers Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et Sangomar ».

Par une volonté politique affichée par le Président de la République Macky Sall d’assurer l’accès à l’électricité aux citoyens à des prix défiant toute concurrence, le Sénégal aspire « développer le projet gazier Yaakar-Téranga pour étayer sa stratégie +gas-to-power+ pour la production d’une électricité plus fiable et moins coûteuse et une dépendance réduite aux importations d’hydrocarbures ».

En guise de rappel, le ministère des Finances et du Budget tient à souligner que « le changement de perspective reflète, aussi, une probabilité accrue, selon Moody’s, que la trajectoire de la dette se stabilisera et, en l’absence de nouveaux chocs importants, amorcera une tendance à la baisse dans les années à venir. Cette tendance devrait être favorisée, en particulier, par le démarrage de l’exploitation des projets de production d’hydrocarbures qui soutiendront, considérablement, la croissance économique et la résilience face aux chocs exogènes découlant des tensions géopolitiques en Europe ».

Si l’on en est arrivé là, des acquis sont à mettre dans le bilan du gouvernement du Sénégal, et par-delà saluer grandement la vision du Chef de l’Etat Macky Sall. D’ailleurs le ministère affirme que « Ces chiffres sont le résultat d’une bonne saison agricole et du soutien efficace de la politique budgétaire à travers le Programme de résilience économique et sociale (PRES), qui s’élevait à environ 7% du PIB, soit 1000 milliards de francs CFA ».