Serigne Bara Dolly, Guy Marius Sagna : Ces fossoyeurs de la République !
S’il est un constat qui ne souffre d’aucune contestation, c’est l’apparition dans le Landerneau politique sénégalais d’individus iconoclastes qui piétinent allègrement les valeurs de la République au profit d’une idéologie irrédentiste qui ne dit pas son nom. L’excès de zèle comme marque de fabrique, ils se permettent de tout dire au nom d’une liberté d’expression galvaudée.
Vendeurs d’illusion à une jeunesse confrontée aux difficultés liées à la conjoncture mondiale, ils procèdent au colportage populiste d’un lexique inapproprié, pour dresser les uns contre les autres. Ces agents pathogènes, avec leur propre agenda, sèment la discorde sous le regard approbateur d’une certaine opposition pour qui, seul importe la chute du grand manitou. Comme le calme précède la tempête, notre unité nationale est alors sujette à une crise latente qu’on ne perçoit pas encore, mais qui devrait se révéler dans toute son étendue, si rien n’est fait.
Cette logique va-t’en guerre qui foule aux pieds tout ce qui a de sacré dans une République risque d’ouvrir la boîte de pandore si on y prend garde. Certes, on ne peut pas être d’accord sur tout, mais il y’a des consensus incontournables pour bâtir une nation, des consensus sans lesquels, il n’y a point de République. Le respect de la sacralité des institutions en est une. Malheureusement, à rebours de cet angle de vision, notre champ politique est infestée de personnes pour qui, il faut jeter l’anathème sur l’Autorité avec de gros mots pour se faire remarquer par un public en quête de sensations fortes.
Après le marabout-politicien Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly, qui s’est illustré par ses propos qui ont outré même les pires détracteurs du régime, c’est au tour de l’activiste-politicien Guy Sagna d’en remettre une couche, en traitant la première institution du pays de rebelle.
L’homme se plaît à user de mots forts et déplacés pour désacraliser l’institution qu’est le Président de la République. Cette démarche qui consiste à franchir constamment le Rubicon est une véritable menace
pour notre démocratie.
Mais, dans ce contexte précis, il est nul besoin d’être un fin analyste pour se rendre compte du mobile qui anime l’Homme. En fait, il s’agit d’une stratégie insidieuse en vue de déplacer le débat et de détourner l’attention des populations, après que nos forces de défense et de sécurité ont mis le grappin dessus sur des membres du Mfdc qui tenteraient de rallier Dakar pour prendre part à la manifestation de Yewwi Askan Wi.
Cette information d’une gravité extrême, si elle se confirme, serait une véritable hécatombe pour Guy et son mentor politique, Ousmane Sonko. Il faut alors allumer un contre-feu à tout prix pour banaliser la situation. D’ailleurs, les résultats des enquêtes en cours devraient révéler aux sénégalais, dans un futur proche, ce qu’il en est de cette rocambolesque affaire.
Face à ces fossoyeurs de l’idéal républicain, un réarmement intellectuel de notre jeunesse s’impose. Cela est d’autant plus nécessaire qu’internet permet de promouvoir les idéologies les plus dangereuses afin
d’appâter un public peu préparé. C’est dire alors que ceux qui tiennent encore un tant soit peu à l’exception sénégalaise doivent ouvrir les yeux sur cette forme subtile d’apologie au renoncement au modèle républicain.
En tout état de cause, il est impératif de ne pas céder le pas à ces acteurs tapis dans l’ombre avec des mobiles antirépublicains.
Ces derniers qui trahissent les valeurs consubstantielles à notre cohésion nationale se complaisent dans des compromissions plus que douteuses, au nom d’une liberté d’expression dévoyée.
Notre République est au-dessus de nos personnes prises individuellement et il appartient à l’Etat d’en faire le rappel à ceux qui ont tendance à l’oublier.