Non au Mondial de QATAR : Découvrez ces grandes villes françaises qui boycotteront la Coupe du monde

1314490 des supporters parisiens dans la fan zone du champ de mars le 15 juillet 2018

Le mondial au Qatar est décidément au centre de tous les débats dans le monde sportif. Que cela soit en mal ou en bien, tous les acteurs en parlent au fur et mesure qu’il s’approche. Cette fois ci les débats sont orientés vers le côté obscur de cette Coupe du monde. En effet, beaucoup considèrent que ce Mondial est une catastrophe humaine et écologique. Raison pour laquelle, pour beaucoup, l’organisation du Qatar est plus que jamais pointée du doigt et que la France, plus particulièrement, les grandes villes comme Paris, Marseille, Bordeaux, Lille, qui viennent de rallonger la liste déjà longue des métropoles qui ne diffuseront pas la Coupe du monde pour des raisons humanitaires et environnementales.

Championne du monde en titre, la France va zapper la première Coupe du monde au Moyen Orient dans l’Etat du Golfe du Qatar prévue du 20 novembre au 18 décembre. En effet dans certaines grandes villes de l’Hexagone comme dans la capitale Paris, à Lille ou encore dans le sud du pays à Marseille, il n’y aura ni de fan-zone, ni d’écrans géants pour suivre le Mondial et supporter l’équipe de France.

Ce boycott de l’événement sportif le plus suivi au monde est motivé par la protestation contre le traitement des travailleurs immigrés et le nombre de décès dans le cadre de la construction des huit stades devant accueillir le tournoi.

La municipalité de Paris, qui a rejoint cette vague d’indignations, a expliqué les raisons de cette décision de ne pas promouvoir Qatar 2022. « Pour nous, il n’a pas été question d’installer des zones de diffusion des matchs pour plusieurs raisons : la première, c’est les conditions de l’organisation de cette Coupe du monde, tant sur l’aspect environnemental que social, la seconde, c’est la temporalité, le fait que ça ait lieu au mois de décembre », a fait savoir Pierre Rabadan, l’adjoint chargé du sport à la Mairie de Paris, pour qui « ce modèle de grands événements va à l’encontre de ce que [Paris] souhaite organiser ».

Même son de cloche à Marseille où la mairie a pondu un communiqué pour faire savoir sa position sur le boycott de l’événement. « Marseille, fortement attachée aux valeurs de partage et de solidarité du sport, et engagée pour construire une ville plus verte, ne peut contribuer à la promotion de cette Coupe du monde de football 2022 au Qatar », a fait savoir la municipalité dont le dirigeant est un fervent militant écologiste.

Le maire Benoit Payan d’en rajouter une couche en déclarant que « Cette compétition s’est progressivement transformée en catastrophe humaine et environnementale, incompatible avec les valeurs que nous voulons voir portées au travers du sport et notamment du football ».

De son côté le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, par ailleurs militant écologiste, a déclaré lundi ne pas vouloir être lié à une « aberration humanitaire ». «  J’aurais vraiment l’impression, si Bordeaux accueillait ces fan zones, d’être complice [et] cette manifestation sportive qui représente toutes les aberrations humanitaires, écologiques et sportives », a-t-il affirmé.

« Un mondial anti écologique » 

Pour la première fois de l’histoire, la Coupe du monde va se jouer en novembre–décembre, alors qu’habituellement elle se jouait entre juin et juillet. Toutefois tenir une Coupe du monde dans cette période est quasi impossible puisque qu’au Qatar la température extérieure fait 45°C.

C’est pour cela que la FIFA a réaménagé le calendrier et rapproché la date au moment où la température avoisine les 25°C minimum, même si des climatiseurs seront installées dans les stades. Pour la ville de Nancy, il s’agit clairement d’un « décalage de l’usage de stades climatisés durant cette Coupe du monde avec les enjeux de transition écologique ».  A travers un communiqué, le maire de ladite ville a appelé « les organisateurs à sérieusement revoir les règles d’attribution des prochaines Coupes du monde, afin d’intégrer ces enjeux de sobriété et de respect des Droits humains ».

Pour Arnaud Robinet, maire de Reims, l’installation de climatiseurs dans les enceintes sportives de la Coupe du monde est « une incompréhension légitime à  l’heure où les pouvoirs publics demandent (…) de réduire la consommation d’énergies. C’est  l’un des événements les plus controversés de l’histoire du sport », a-t-il rouspété.

Par ailleurs le traitement des travailleurs des huit stades construits pour le Mondial fait également parti des raisons du boycott de ces grandes villes françaises. Si les chiffres officiels communiqués font état de trois morts, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a fait état, dans un rapport, de 50 travailleurs qui ont perdu la vie dans des accidents de travail au Qatar en 2020 et de 500 blessés graves.

Toutes ces remarques négatives faites par les élus locaux français ont fait dire à M. Hurmic que « d’autres maires prendront des décisions identiques dans les jours à venir », avant d’annoncer qu’il ne regarderait pas la compétition.

 

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