Edito- Rejet de sa dotation en carburant : Quand Guy Marius SAGNA s’adonne à son jeu favori …

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Dans un post devenu viral sur le réseau social Facebook, l’activiste-parlementaire Guy Marius SAGNA dit rejeter sa dotation en carburant au motif que les entreprises françaises sont privilégiées au détriment de celles sénégalaises. Il voulait prendre uniquement les 100 litres de Elton, mais c’était impossible.

En vérité, cette stratégie n’a rien de nouveau. Les sénégalais sont, aujourd’hui, habitués à la mise en scène de l’homme qui a bâti sa notoriété sur la propagande et le populisme. C’est devenu maintenant une coutume chez lui, et du reste, chez certains activistes et hommes politiques, de se victimiser, de s’indigner, afin de gagner les faveurs d’une certaine opinion.

Toutefois, ce qui fait frissonner d’horreur en lisant le texte de l’activiste devenu député, c’est que sa nouvelle casquette de représentant du peuple ne change en rien sa démarche sur fond de populisme, de manipulation, et de diversion. Ceux qui croyaient qu’il se serait assagi peuvent déchanter. Bien au contraire, il n’a cure du sacerdoce que constitue sa nouvelle mission de parlementaire choisi par un peuple en quête de renouveau.

A preuve, en faisant ce post, Guy ne pouvait pas ignorer, comme l’a précisé le premier questeur de l’Assemblée nationale, qu’il pouvait choisir son fournisseur comme il veut, le mois prochain. Pour ce faire, il lui suffisait seulement d’écrire à la comptabilité de l’institution. Guy sait aussi pertinemment qu’il n’y a pas d’exclusivité sur les fournisseurs.  Aucun député n’est contraint à choisir Shell ou Total. Selon le premier questeur l’Assemblée nationale, le parlementaire doit juste écrire, avant le 15 du mois, à la questure pour indiquer clairement la station choisie. Pourquoi alors autant de tintamarre sur une question aussi banale ?

C’est dire alors, que comme à son habitude, le dessein de l’Homme est de titiller sur la fibre nationaliste, de surfer sur le sentiment anti-français, bref d’user d’un populisme réactionnaire pour augmenter sa cote de popularité. D’ailleurs, cela ne surprend guère car l’Homme ne vit que par et pour le populisme. Cette stratégie à qui, il doit tout. De son véhicule, à son poste de député, entre autres.

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Or, cette tendance à surfer sur des idées démagogiques est politiquement dangereuse, car elle pousse à un certain repli identitaire, dans un contexte sous régional agité. Pour parler comme Guy Hermet, le populisme n’est pas seulement une rhétorique pour convaincre. C’est sur le fond un refus de la complexité des affaires publiques. Le populisme simplifie les problèmes jusqu’à la caricature. Il nie la spécificité de l’exercice de la politique qui consiste à sérier les difficultés.

Le populiste est un vendeur d’illusion qui prétend que tout peut être résolu immédiatement. Il suffit pour lui de neutraliser les méchants et les problèmes sont réglés. Les méchants, ça peut être Macky SALL, ça peut être France, ça peut être le Système… Bref, éliminons le mal, et tout ira bien. Il est clair que cette démarche simpliste n’est que de la poudre de perlimpinpin. Elle ne permettra pas de relever les nombreux défis qui assaillent notre pays.

 

 

 

 

 

 

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