«Il n’y a pas assez d’argent, revenez demain» : La Poste peine (également) à payer les Bourses de sécurité familiale

02ee2130505cd1b6519cc8f784c096a6771596ac

Le Groupe La Poste est décidément mal en point. En effet, il peine à assurer un paiement correct des bourses de sécurité familiale. Aussi, certaines voix s’élèvent-elles pour qu’on le dessaisisse du paiement de ce pécule qui, finalement, cause plus de peine qu’il ne soulage ses nécessiteux de bénéficiaires Selon Le Quotidien, à chaque fois que son paiement est annoncé, les bénéficiaires de Vélingara sont habités par la peur des longues attentes devant le bureau de la ville de Vélingara.

Certains, qui viennent des villages lointains, passent la nuit à la belle étoile, sous l’esplanade des locaux de La Poste sis en plein centre-ville. Et souvent, comme unique explica­tion/ré­ponse à leurs interrogations, on leur sert : «Il n’y a pas assez d’argent, revenez demain. Et le lendemain, c’est souvent le même scénario, pour la majorité de ceux qui ont attendu, la veille.» C’est une plainte de Thierno Baldé, du village de Darsalam Kaïra à 20 km de là, qui a dû passer : «2 nuits chez un ami avant de percevoir 50 000 francs, soit pour 2 mensualités.»

Mais, c’est ce groupe de 13 femmes, originaires de de la commune de Kandiaye, qui a connu un séjour plutôt mouvementé à Tambacounda. Lasses de faire la queue à Vélingara pendant une semaine, elles se sont décidées à aller à Tambacounda, à 90 km de là, pour percevoir leurs pécules.

Diénabou Diao, l’une d’elles, confie : «Nous sommes allées à Tamba tôt le matin du lundi 6 décembre. Nous avons passé cette nuit à la belle étoile, à la devanture de La Poste, parce que n’ayant pas pu accéder au payeur. Certaines n’avaient que le billet aller-retour. D’autres, le billet aller simple seulement. Nous nous sommes partagé de petits plats, achetés par celles qui avaient une petite économie, pour le dîner de ce soir-là. Le lendemain mardi, jusqu’à 17 heures, aucune d’entre nous n’a vu la couleur de l’argent. C’est ainsi que nous avons décidé de revenir au village. Ce mercredi matin (hier), on a fait appel à nous pour retourner à Tambacounda.» Pourvu que ce soit le dernier voyage !

Tenez, le transport aller simple Vé­lingara-Tamba­counda coûte 2500 francs. C’est dire que les bonnes femmes de la commune de Kandiaye se sont résolues à donner 10 000 de leurs 50 000 francs aux chauffeurs. Sans compter les autres frais liés au séjour dans la capitale du Sénégal oriental. Et ils sont nombreux, les bénéficiaires à faire le déplacement vers Tambacounda.

Il faut rappeler que le bureau de La Poste de Diaobé étant incendié au courant des émeutes de mars de mars 2021,  il n’existe donc plus que 3 bureaux de poste, dans le territoire départemental pour payer les Bourses de sécurité familiale. Il s’agit de celui de Vélingara, Médina Gounass et Médina Mary Cissé, une localité située à la frontière gambienne.

NKN

→ A LIRE AUSSI : Transport : L’entretien routier coûte 60 milliards de FCFA par an au Sénégal

→ A LIRE AUSSI : Renouvellement du parc automobile : « Le Prototype Malaw », invention de Oniva, pour plus de confort et de sécurité des Sénégalais.

→ A LIRE AUSSI : Assemblée nationale : le budget du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural arrêté à 455,494 milliards de Fcfa.

pub