Les élections de représentativité des Centrales syndicales, prévues pour le 12 Décembre 2023, sous-tendent un enjeu majeur pour les syndicats sénégalais.

En effet, selon les infos distillées par Walf-groupe.com, douze (12) Centrales seront en lice pour gagner la faveur des 316 mille électeurs syndiqués. Le Ministère du Travail est actuellement en train de peaufiner les derniers détails de l’organisation du scrutin pour éviter les erreurs du passé. Rappelons-le, lors des élections précédentes en 2017, de nombreuses Centrales syndicales avaient dénoncé des omissions et des problèmes de matériel de vote dans certains bureaux !

De même, un autre défi crucial pour ces élections de 2023 est le taux de participation car, en 2017, seulement 28,50 % des 253.124 électeurs potentiels se sont rendus aux urnes et ce en dépit d’une augmentation du nombre d’électeurs. De plus, s’il y a bien un secteur qui a été particulièrement exclu du processus électoral, il s’agit de celui du transport routier. De nombreux employeurs ont refusé de mettre à la disposition de leurs travailleurs les fiches d’inscription. Les chauffeurs de transport en commun, comme Mbaye DIOP et Abdou SENE se sont plaints de cette exclusion et du manque de considération de leurs Syndicats pour leur secteur, souvent perçu comme informel.

L’UDTS/FO (Union Démocratique des Travailleurs du SÉNÉGAL/ Forces ouvrières) a également exprimé sa frustration face à cette situation. Mamadou Babacar SARR, l’un des responsables de l’UDTS/FO, a dénoncé l’exclusion des employés du secteur privé et la non-disponibilité des cartes électeurs à temps dans certains départements.

Pour être pris comme une Centrale syndicale représentative, une organisation doit recueillir au moins 10 % des suffrages valablement exprimés. Les résultats de ces élections pourraient donc avoir un impact majeur sur le paysage syndical sénégalais.