Affaire “PRODAC“ : 2 mois assortis du sursis, éligibilité gardée… : Le Pastéfien en chef s’est–il tiré…?

Le Ministère public, non satisfait de la décision rendue par Pape Yakham Keïta, en a informé d’une disposition à interjeter appel, selon nos confrères d’Emedia, qui citent, d’ailleurs, de sources proches du Parquet.

 

Ainsi, après avoir évité une “inéligibilité“ lors de ce “procès en diffamation“, Ousmane Sonko, principal opposant au Président Macky Sall, ne semble pas encore sorti de l’auberge. Au cours de l’audience,  le maître des poursuites a relevé ce qu’il qualifie de “mauvaise foi“ de la part de Sonko.

« Après la plainte de Mame M’Baye Niang, Sonko avait 10 jours pour présenter des preuves. Puisqu’il ne l’a pas fait, la diffamation est consommée, parce que la bonne foi ne peut pas être développée en l’espèce. Quand les enquêteurs ont saisi l’IGF (Inspection générale des Finances), on leur a clairement dit que ce rapport n’existe pas. Malgré cela, il a continué dans ses mensonges. Il a traité Mame Mbaye Niang de “menteur“ ; ce qui confirme les injures », a invoqué le Procureur, avant de déclarer que le « délit de faux en écriture publique » était également avéré dans la mesure où « Sonko a produit un rapport qui, en réalité, n’existe pas. »

Pour la répression, il avait requis 2 ans, dont 1 an ferme pour « diffamation », 2 ans dont 1 an ferme, pour « faux en écriture publique » et 3 mois ferme pour injures, tout en demandant à ce qu’un mandat d’arrêt soit décerné à Ousmane Sonko. Le juge ne l’a pas suivi dans son réquisitoire…

En effet, ce dernier, même s’il a déclaré Sonko « coupable de diffamation », il ne l’aura condamné qu’à une peine de 2 mois assortis du sursis et d’un montant de 200.000.000 de francs CFA, en guise de “dommages et intérêts“ à payer au ministre Mame Mbaye Niang : un verdict qui n’agrée visiblement pas le Parquet. Et c’est reparti pour un autre tour…