Revue de presse : Relents, sur les Unes de ce vendredi, de la cuisine interne au sujet du candidat de Benno

A propos de la succession du Président de la République Macky Sall, l’avis partagé par tous les observateurs de la scène politique est que Benno pourrait ne pas survivre suite au choix du candidat pour 2024.

 

Ainsi, au sein  de Benno Bokk Yaakaar, les prétendants sont nombreux et un consensus autour d’un candidat  est inexistant. Les quotidiens du jours se sont épanchés sur la donne.

« Plus que cinq mois à la tête du pays, Macky Sall […] n’est plus vu comme cette constante par laquelle se nouait le destin dans l’espace présidentiel », a commenté “Kritik’ “, pour qui d’ailleurs « le leadeur de BBY est mis au défi par ses lieutenants et [est] dos au mur pour le choix imminent d’un candidat. »

À Benno Bokk Yaakaar, « nous sommes loin de l’époque de la fidélité absolue », a poursuivi ledit journal, évoquant la possibilité d’une « implosion de l’APR (le Parti politique de Macky Sall) et de Benno Bokk Yaakaar », une fois le candidat de la majorité présidentielle désigné.

« On quitte le navire comme [on l’a fait avec] Abdou Diouf en 2000 et Abdoulaye Wade en 2012 », a relaté “Bès–Bi, Le Jour“, évoquant les “départs“ de certains alliés de Macky Sall de la coalition présidentielle.

Il parle du cas de Youssou Ndour, dont le mouvement politique, “Fékkèè Ma Ci Boolé“, a annoncé avoir démissionné de Benno Bokk Yaakaar. L’artiste musicien s’est également démis de ses fonctions de ministre-conseiller du Président de la République, en a instamment informé la mouvement politique qu’il dirige.

« Les tractations et déchirements font rage [et] certains de ses proches ont déjà tracé leur voie », a ajouté “Bès–Bi, Le Jour“, estimant que ce sont là « les prémices de l’implosion de BBY. »

« Si dans son camp des velléités de rébellion s’annoncent, les responsables qui traînent des casseroles n’osent pas défier le choix du chef », a commenté “Tribune“.

Le journal a ainsi rappelé que « le rapport de la Cour des Comptes, mettant en cause des fonctionnaires et responsables politiques de BBY impliqués dans les détournements présumés de l’argent destiné à la lutte contre la pandémie de Covid, “ n’est pas […] classé sans suite “, même s’il n’a pas encore donné lieu à des poursuites judiciaires. »

“EnQuête“ a annoncé que « Macky Sall a convoqué au Palais de la République, ce samedi, les leadeurs de Benno Bokk Yaakaar, en vue de la désignation du candidat de la majorité présidentielle. »

« Macky Sall n’a–t–il pas tardé à dévoiler le nom de l’heureux élu ? On assiste à une véritable guerre des tranchées depuis quelques semaines, et il sera difficile pour certains de se ranger derrière un candidat, s’il leur arrive de n’avoir pas été choisi », a–t–on pu lire dans “EnQuête“.

“L’Observateur“ a annoncé des « rencontres politiques » qui se tiendront “ avant et après “ la « proclamation du choix du leadeur de la majorité présidentielle ».

Ce sera « l’occasion, pour Macky Sall, d’exposer les raisons de son choix et de sensibiliser [les leadeurs politiques] à la nécessité de rester unis, pour rester au pouvoir », est–il instamment rappelé dans ledit journal.

« Le chef de Benno Bokk Yaakaar devra user de pédagogie pour dissuader certains candidats à la candidature, qui sont déterminés à passer outre son choix. Certains sont décidés à [convoiter] les suffrages des Sénégalais, contre vents et marées », a écrit “WalfQuotidien“.

Le même journal a semblé flairer « un air de révolte dans le camp de la majorité présidentielle. »

“Sud Quotidien“, concernant la collecte de parrainages des candidats, a évoqué la difficulté qu’auront ces derniers à éviter les doublons de nature à compromettre leur candidature.

Le 27 Septembre, les candidats à l’élection présidentielle vont entamer les opérations de collecte de parrainages, « ce qui s’annonce comme un test grandeur nature en raison des dernières innovations apportées au système électoral », a constaté “Sud Quotidien“.

“Le Soleil“ s’est intéressé aux candidatures féminines à l’élection présidentielle. L’ancien Premier ministre, Mme Aminata Touré, les anciens ministres Aminata Assome Diatta et Aïda Mbodj, la femme d’affaires Anta Babacar Ngom et le Médecin, Mme Rose Wardini, veulent convoiter les suffrages des Sénégalais, si l’on en croit à la publication du journal.

« Ces candidates […] ont, pour la plupart, une grande expérience politique et administrative. C’est le cas d’Aminata Touré, dont la trajectoire politique est soutenue par de solides compétences intellectuelles. Aïda Mbodj, elle, a blanchi sous le harnais, en plus de ses responsabilités ministérielles », a ainsi analysé la Professeure d’Histoire Penda Mbow.

« Aminata Assome Diatta présente, de son côté, un discours très structuré. Elle dispose d’un expérience politique avérée », a dit Mme Mbow dans les colonnes du journal “Le Soleil“.