Revue de presse : L’affaire Juan Branco est réapparue sur les Unes de ce mardi !

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Les quotidiens de ce mardi 8 Août 2023 se sont suffisamment épanchés sur l’affaire Juan Branco – un des avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko –. Arrêté, emprisonné puis libéré, le revues du jour ont tenté d’expliquer ces rebondissements dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler “l’affaire Branco“.

 

Envoyé en prison pendant moins de quarante-huit heures, l’avocat a été placé sous contrôle judiciaire, remis en liberté, puis expulsé du Sénégal.

« Une polémique en moins. Le Sénégal s’est épargné la poursuite de la mauvaise publicité que constituait l’arrestation de […] Juan Branco, le week-end dernier », a noté “EnQuête“.

« Retenir Juan Branco en détention au Sénégal n’est pas un choix judicieux », a écrit “Sud Quotidien“, pour résumer les explications fournies à ce sujet par le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Pr Ismaïla Madior Fall.

“Source A“ a signalé que « les appels internationaux à sa libération, sa stratégie du silence et sa grève de la faim […] ont précipité sa libération et son expulsion vers son pays… »

« Juan Branco vient d’être libéré et placé de façon extraordinaire sous contrôle judiciaire pour des faits et charges aussi graves. De qui se moque–t–on ? », s’est ’indigné l’avocate et ancienne membre de la Représentation nationale Me Ndèye Fatou Touré, dont les propos ont été relayés par “L’info“.

 

Magnanimité…?

« Juan Branco a exposé les travers d’une Justice à plusieurs vitesses, loin d’être juste avec les Sénégalais qui croupissent en prison pour des [charges] insignifiantes. Et les explications d’Ismaïla Madior Fall, celui–là qui garde nos Sceaux, montrent clairement que ce pays s’enfonce dans ses contradictions », a, pour sa part, commenté “L’info“ !

“Libération“ s’est interrogé sur les décisions prises par les autorités sénégalaises, qui vont du “mandat d’arrêt“ à “l’expulsion“.

« Pressions diplomatiques ? Reculade pour ne pas frustrer la France ? », s’est demandé ledit journal, rappelant les chefs d’inculpation dont l’avocat franco-espagnol faisait l’objet.

« Pour moins que cela, plusieurs Sénégalais séjournent actuellement en prison. Le plus cocasse est que la libération de Me Branco est assortie d’un contrôle judiciaire. Normalement, cette mesure est prise pour s’assurer que l’inculpé ne quitte pas le territoire sans l’autorisation du juge. Pour le cas de Me Branco, il est sous contrôle judiciaire hors de la zone de compétence de la Justice sénégalaise. Interdit d’en rire… », a–t–on lu dans “Libération“.

De son côté, “Le Soleil“ a mis la libération de Me Branco sur le compte de la « magnanimité » de l’État du Sénégal.

« Les autorités sénégalaises, après avoir fait preuve d’une fermeté exemplaire face à des actes tendant à jeter le discrédit sur le pays et ses Institutions, ont finalement fait preuve de magnanimité », a affirmé le quotidien “Le Soleil“.

De même, notons que le Professeur Ismaïla Madior Fall a assuré que « le Sénégal compte sur la coopération judiciaire, pour exercer son contrôle sur l’avocat franco-espagnol ». Mais un spécialiste en Droit pénal interrogé par “WalfQuotidien“ a affirmé que « le juge sénégalais possède très peu de moyens » pour « faire respecter » le contrôle judiciaire « si la personne [qui en est l’objet] se trouve hors du territoire sénégalais ».

« Il n’y avait pas de raison de le garder [en] détention », ont rapporté le journal “L’As“ et plusieurs quotidiens, citant le ministre de la Justice Garde des Sceaux.

« Il n’y a pas de vacances judiciaires pour tout le monde. Si le temple de Thémis est habituellement à l’arrêt au mois d’Août, cette année, c’est l’exception […] Il y a les affaires Sonko et Branco, qui cristallisent les attentions des Parquets et des juges d’instruction, qui tournent à plein régime », a rappelé “Le Quotidien“.

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