Le Gouvernement de la République du SÉNÉGAL a annoncé une baisse importante des prix de plusieurs denrées de consommation.

Ainsi, voilà une mesure, selon l’APS (Agence de Presse Sénégalaise) qui passe en revue les Unes des quotidiens, “ attendue par les populations pour une réduction du coût de la vie “.

“ L’État passe à l’acte ”, a, à sa Une, affiché Sud Quotidien, en parlant de la baisse opérée sur les prix de certaines denrées de première nécessité, conformément à une promesse faite par les nouvelles autorités avant leur arrivée au pouvoir.

“ Une suspension de taxes d’un montant annuel de 53,4 milliards de francs CFA a été opérée pour soutenir la baisse. Le riz, l’huile, le pain et le ciment sont pour l’instant concernés. La mesure de baisse entre en vigueur la semaine prochaine, après la réunion du Conseil national de la Consommation ”, a rapporté Sud Quotidien.

De son côté, le journal Les Échos estime que la montagne a simplement accouché d’une “ petite souris ”. 

“ Seuls 15 francs sur le pain, 50 francs sur le sucre et 40 francs sur le riz ”, a détaillé le journal, à l’idée de faire observer l’ampleur de cette baisse, que le quotidien Tribune juge même “ insignifiante ”.

Dans ses pages intérieures, le quotidien Tribune soutient qu’il s’agit d’une “ vraie fausse réduction du coût de la vie ”.

“ Pour ces [nouveaux] prix, on n’a pas compris. Ce n’est peut-être pas un gros coup. Mais merci beaucoup ! Parce que ça baisse une tension ”, a dit le billettiste de Bès-Bi, Le Jour, dans l’esprit de la Une du journal : “ Baisse de tension ! ”

“ Acculé par les populations exténuées par la crise, le tandem au pouvoir a cherché, vaille que vaille, à faire un geste pour taire l’impatience des Sénégalais sur la baisse du coût de la vie ”, selon le quotidien Kritik’.

De même, “ le chef du Gouvernement, qui a fait un calcul d’épicier, a tout de même réussi à impacter les prix. Mais les efforts consentis par Ousmane SONKO, à hauteur de 53 milliards CFA sur le budget national, ne sont que des miettes devant la demande croissante des Sénégalais qui devront se rendre à l’évidence qu’ils devront consommer local pour baisser drastiquement le coût de la vie ”, a renchéri le même journal.

De plus, le journal L’Observateur a surtout insisté sur “ les acrobaties de l’État et les compromis des acteurs ”.

“ Prix de consolation ”, a affiché ledit quotidien, en informant que “ les nouvelles autorités ont consenti à des renonciations douanières, puisque la subvention sur certains produits pouvait être trop lourde ”.

De fait, a instamment rapporté L’Info, “ cette baisse des prix coûte plus de 53 milliards à l’État contre 142 milliards en 2023, grâce à une nouvelle démarche qui privilégie les interventions sur la fiscalité à la place des subventions ”.

Le Gouvernement ne compte pas changer de cap pour autant, si l’on en croit son Ministre Secrétaire Général.

“ Notre objectif est d’avoir un coût de la vie au SÉNÉGAL parmi les moins chers en Afrique, en boostant la production locale ”, a dit Ahmadou Al Aminou LÔ, dont les propos sont rapportés par le quotidien Libération.

En attendant mieux, les mesures annoncées, laissent certains journaux quelque peu dubitatifs, à l’image de Le Quotidien qui affiche : “ Panier de questions ”.

“ La baisse annoncée des denrées de première nécessité ne pourrait pas intervenir avant la Tabaski. Et elle n’aurait pas non plus l’ampleur annoncée, à grand bruit, par les autorités ”, souligne Le Quotidien.

D’ailleurs, il y est signalé que l’un des célèbres consuméristes du SÉNÉGAL, à savoir “ Momar NDAO a décrété qu’il n’y avait, à ce jour, qu’un effet d’annonce ! ”

Mais également, Walfquotidien constate que “ les consuméristes restent sur leur faim ”.

En gros, le journal rapporte que “ les associations de consommateurs ont émis des réserves sur l’annonce de la baisse des prix des denrées alimentaires. Ils espéraient des mesures plus hardies car, ces baisses ne changent pas grand-chose ”.

Toutefois, Le Soleil note que “ l’association des boutiquiers et l’UNACOIS/Yessal s’aligne sur ces mesures ”, pendant que le Directeur du Commerce intérieur donne des assures à la Une du même journal.

“ Nous sommes bien équipés pour le contrôle des prix ”, a assuré Cheikh Ahmadou Bamba NDAO.

Pour sa part, Vox Populi complète, en assurant que “ l’État a prévu des mesures d’accompagnement radicales ”.

En ce sens, le journal cite le retour au système des magasins-témoins dans toutes les localités, le renforcement du contrôle économique mais aussi et surtout la surveillance, d’abord par les citoyens, des prix homologués.

En ce qui le concerne, Enquête est revenu sur ces mesures d’accompagnement et de régulation.