Rencontre de conciliation : Le ministre l’Urbanisme et les concessionnaires de la Sonaged ne parlent pas le même langage
Dans une démarche d’anticipation, le ministère de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales et de l’aménagement, Balla Moussa Fofana a rencontré hier, lundi, les membres du collectif des concessionnaires partenaires de la Sonaged (Société nationale de gestion intégré des déchets).
Une séance de travail qui s’est tenue en présence du Directeur de la Sonaged, dont l’objectif principal était de trouver un terrain d’entente avec les concessionnaires qui avaient émis un préavis d’arrêt de travail pour le 3 juin pour plus de quatre mois d’arriérés de factures.
Seulement, entre la restitution faite par les services du ministère dans le compte facebook officiel du département et la compréhension qu’a le collectif des concessionnaires, il y a un écart. Dans un post au relent de compte rendu, le ministère souligne avoir trouvé « une issue heureuse a été trouvé entre le collectif des concessionnaires et la SONAGED-SA ».
Joint par Seneweb, Babacar Diallo, porte-parole des concessionnaires, apporte des précisions. « Effectivement le collectif des concessionnaires a été reçu par le ministre Balla Moussa Fofana. Je peux dire qu’il y a espoir mais au moment où je vous parle aucune solution concrète n’a été trouvé », s’empresse-t-il de préciser. « Tout ce qu’on a pour le moment, ce sont des engagements du ministre », ajoute-t-il.
Le problème, poursuit Diallo, « c’est le non-paiement des factures en cours de 2024. La facturation mensuelle est d’environ 2,3 milliards de francs CFA. Et nous sommes pratiquement à 5 mois d’arriérés. Les quatre mois sont déjà bouclés et le 5e mois sera bouclé dans 48 heures ».
« L’autres problèmes, ajoute Babacar Diallo, ce sont des engagements qui concernent l’année 2023 et le précèdent ministre des finances Moustapha Ba nous avait orienté vers quelques institutions financières de la place pour des facilités de paiement. Sur ce quelques banques s’étaient engagées et avaient versé des montants à quelques concessionnaires et à ce jour l’État ne s’est pas acquitté de ses engagements. Ces banques veulent porter le crédit aux concessionnaires au plus tard le 31 de ce mois de mai. Ce que nous ne saurions accepter ».
A l’en croire, le ministre leur a juste informé qu’il allait discuter avec son homologue des finances pour voir quelle solution apporter. Par conséquent, conclut-il, « notre préavis reste toujours en vigueur en attendant de voir la matérialisation des engagements du ministre ».