Présidentielle : « Aller enfin répondre à l’appel au dialogue », Alioune TINE
Maintenant que le Conseil Constitutionnel comme le deus ex machina des grecs vient de délivrer de façon spectaculaire le Sénégal du lourd fardeau d’un processus électoral présidentiel inédit et dont les rebondissements et coups de théâtres ont tenu en haleine toute l’opinion nationale, africaine et mondiale, les voies d’un dialogue positif et libérateur sont désormais largement ouvertes.
Aujourd’hui, j’ai eu des appels enthousiastes et joyeux, un peu partout dans le monde: du genre le Sénégal est un pays immense, trop grand pour appartenir aux seuls Sénégalais, oh les gorgui vont nous tuer. Pour dire que ce n’est pas les Sénégalais qui se sentent libérés, mais c’est l’Afrique de l’Ouest, le Continent et tous les amis du Sénégal dans le monde.
Quand je parle du pays roseau qui plie et ne rompt pas, je pense aux métaphores de Cynthia Fleury sur la démocratie et comment les démocraties produisent leur propre immunité démocratique face aux maladies de la démocratie: la santé c’est tomber malade et s’en relever, notre démocratie est tombée malade, a traversé des épreuves dures, des vulnérabilités et s’en relève peu à peu. Il faut guérir ensemble,
il nous faut inventer ensemble des nouvelles normes de vie, pour reprendre Cynthia Fleury.
Il est tant qu’on prenne en charge collectivement la volonté politique d’apaisement du champ politique, de réconciliation et de concorde nationale du Président Macky_Sall.
Aller enfin répondre à l’appel au dialogue pour s’entendre de façon consensuelle sur la date de la présidentielle. Une présidentielle libre, honnête, transparente et apaisée. Libérer Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye serait la cerise sur le gâteau de l’apaisement et de la réconciliation nationale, qu’ils aillent parler au PR, doit être considérer comme la chose politique normale, une forme de sublimation de notre démocratie et un symbole fort de réconciliation nationale. après toutes ces épreuves que nous avons traversées.
Il faut ouvrir les fenêtres d’opportunité de cette crise, examiner ses sources profondes, tirer toutes les bonnes leçons de la façon la plus positive, c’est à dire refaire du lien, refaire de la solidarité, refaire nation.
*Président du think tank AfrikaJom Center
sur X Vendredi 16 février