« Les stratagèmes de la fabrique d’une fausse Opinion publique à Ndoumbélane »

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« Les stratagèmes de la fabrique d’une fausse Opinion publique à Ndoumbélane »

Tu cibles quelques chroniqueurs qui font le tour des télé web, ils savent que tu les cibles, tu n’as pas besoin de les câbler pour qu’ils comprennent qu’entre eux et toi, il y a sorte de gravité locale. Le point G de ce centre de gravité est la confusion : l’enjeu n’est pas de parler des faits, mais de modifier la perception qu’on doit en avoir. La maître-mot de cette magouille médiatique est le fourre-tout : « Révélation ». Vous êtes un journaliste, même sans grande carrière, un illustre inconnu dans les rédactions, vous n’avez jamais produit la moindre investigation, ni même un reportage mémorable, mais vous savez affabulez, alors vous faites l’affaire de Plan.

L’objectif ultime de ces manipulations, c’est d’abord d’installer le doute absolu, l’incertitude universelle, de sorte que toutes les paroles sa valent désormais. C’est ce que j’appellerais la stratégie de l’embrouillement universel sur tous les sujets. On en arrive à une situation où la confusion rend impossible l’objectivité scientifique, or quand la science décampe, ce sont les croyances qui s’imposent. Ces gens sont des croyants sûrs de posséder la vérité.

Les répétiteurs de formules ont, quant à eux, la prétention de faire une magie extraordinaire : ils ont immatriculé les pensées des citoyens. Patriote, neutre et tyran sont les termes de cette immatriculation qui fixe la pensée, fige les valeurs et oppose deux camps non seulement incompatibles, mais qui ont la puissance de néantiser tout ce qui n’est pas dans leur champ d’action. Ces deux camps sont le Bien et le Mal. Quel mensonge ! La faculté de penser est ajournée aux désidératas de l’ILLUSION : on discute comme des lièvres en faisant du coq à l’âne sans aucune forme de transition, c’est-à-dire en sautant les prémisses et les hypothèses de travail.

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La parole incarnée porte dans ses entrailles la vérité, le critère de celle-ci ainsi que la méthode qui y mène. Autrement dit, le seul objet de discussion, c’est que vous êtes pour ou contre moi, il n’y a rien d’autre à discuter. La discussion devient elle-même suspecte, elle est le début du Mal absolu, elle est injuste, agressive : elle est finalement coupable parce qu’il n’y a rien à discuter. Vouloir discuter « l’évidence » est un acte de défiance, une provocation, un crime ! L’histoire est finalement est un éternel retour, les peuples ne grandissent jamais parce qu’ils retiennent aucune leçon de l’histoire. Staline a procédé ainsi : il a commencé par ensemencer les esprits de l’Esprit Saint qu’est la doctrine communiste qui, de toute façon, ne pouvait pas être fausse. Hitler avait comme condition de militantisme

Dès qu’on ouvre YouTube et les autres réseaux sociaux, on est inondé par des vidéos véhiculant des énormités indignes d’un pensionnaire d’asile. Des messages de haine, de dénonciations calomnieuses, de la vendetta intellectuelle (quelle gageure !) des insultes proférées par des gens que rien ne prédispose à parler en public vu leur manque d’éducation. Tout cela est fait à dessein : créer une confusion entre le vrai et le vraisemblable ; entre la réalité et l’illusion ; entre le bien et le mal. Mais ce qui les préoccupe par-dessus tout, c’est de rendre la dissonance et la réfutation impossibles. Cette démarche totalitariste est l’authentique version sénégalaise de Staline, d’Hitler, de Mussolini et c’est pourquoi le combat pour la démocratie doit se faire dans tous les sens.

Alassane K. KITANE

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