Macky Sall, président de la République, s’est exprimé sur l’actualité sénégalaise marquée par les manifestations enregistrées sur toute l’étendue du territoire national, des suites de la “violence“ exercée sur la personne d’Ousmane Sonko par les éléments de la BIP (Brigade d’intervention polyvalente), jeudi dernier.

Dans une interview accordée à l’Express, un magazine d’actualité hebdomadaire français, le Chef de l’État a fait savoir que “si le Sénégal n’était pas un pays de démocratie, le cas du leadeur de Pastef aurait été réglé depuis longtemps“.

« Dans un État de droit, un leadeur politique ne peut chercher à se soustraire à la loi, en instrumentalisant la rue. Ce qui se passe, n’est acceptable dans aucune démocratie », a instamment déclaré Macky Sall.

Et au Chef de l’État de poursuivre, dans la foulée : « Un individu ne peut pas bloquer la Capitale, Dakar, au seul prétexte qu’il est convoqué au Tribunal. Si le Sénégal n’était pas une authentique démocratie, croyez–moi, son sort aurait été réglé depuis longtemps… »

A la question de savoir : “Craignez–vous des émeutes comme celles de Mars 2021, qui avaient fait 14 morts (?)“, le Chef de l’État de répondre, de façon mitigée : « J’ignore ce qui peut se passer. Je ne suis pas devin. Mais une chose est sûre : ceux qui s’imaginent pouvoir intimider le pouvoir et bloquer la Justice, se bercent d’illusions. Chacun devra assumer ses responsabilités… »

En guise de rappel, notons qu’Ousmane Sonko, refusant que son convoi suit l’itinéraire tracée les FDS (Forces de défense et de sécurité), a été exfiltré de sa voiture et conduit manu militari au Palais de Justice de Dakar, où se tenait d’ailleurs le “procès en diffamation“ au sujet de la célébrissime affaire communément appelée “PRODAC“ et mettant aux prises le ministre Mame Mbaye Niang et le leadeur de Pastef–Les Patriotes, Ousmane Sonko, jeudi dernier.