Justice : «Notre démocratie est malade», Dr Cheikh Guèye du Cudis

DrCheikh Gueye

Ebahi, à l’image de nombre de ses concitoyens, par les affaires Idrissa Goudiaby, mort lors de la manif interdite en Casamance le 17 juin 2022, et François Mancabou, prévenu décédé au pavillon spécial dans des conditions non encore élucidées, le Dr Cheikh Guèye du Cudis (Cadre unitaire de l’Islam) s’est exprimé. En effet, il estime que «La démocratie sénégalaise ne doit pas générer des morts». Faisant allusion aux deux trépas susmentionnés, M. Guèye a condamné avec la dernière énergie les conditions dans lesquelles ce jeune conducteur a trouvé la mort lors de la manif prohibée du 17 juin dernier de Yewwi Askan Wi et le décès de François Mancabou, présumé membre de la «Force spéciale», dans les liens de la détention.

A en croire Dr Cheikh Guèye, «Il n’est pas normal qu’on accepte que cela rentre dans la normalité d’avoir un pays qui se dit une vitrine démocratique et qui compte ses morts à chaque campagne électorale, à chaque manifestation». Face à la gravité de l’heure, où prévaut une situation aussi délicate, l’invité du «Jury du dimanche», ce 24 juillet, invite les Sénégalais à ne surtout pas accepter que de tels actes rentrent dans la normalité. De ce fait, il  plaidé pour «un nouveau départ pour notre démocratie».

Selon le Dr Cheikh Guèye, «depuis l’Indépendance, on a toujours vu les manifestations de la maladie de notre démocratie : un Président qui emprisonne son principal opposant, des partis politiques qui se multiplient à l’infini sans compter les morts». En voilà à partir de cet état de faits, d’après lui, que «La démocratie sénégalaise est malade».

Actuellement, le membre du Cudis affirme n’être que dans l’attente d’une chose : «Que la justice soit rendue pour ces morts». Non sans émettre un bémol sur leurs craintes, eux membres du Cudis dont il porte le message, par rapport au risque d’escalade commandant la prudence qu’ils avaient bien voulu opter, dès lors qu’ils avaient décidé de mettre le curseur sur la Charte de non–violence à travers des appels. «Nous avions demandé aux hommes politiques de (la) prendre en compte dans leurs démarches et leurs stratégies», tient–il à souligner.

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