Edito – Rappel à Dieu de l’Imam Alioune Badara N’DAO : D’une politisation de la mort sur fond de diffusion de fausses nouvelles

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« Les morts ne sont pas morts », nous soufflait l’immense écrivain, poète et conteur sénégalais Birago DIOP dans Les Contes d’Amadou KOUMBA, recueil publié pour la première fois en 1947. Dans l’Afrique traditionnelle, c’était quasiment un sacrilège que d’aborder, voire fouiller l’intimité du mort afin d’en étaler causes ou genre sur la place publique. En effet, dans une société ultra–conservatrice, très regardante sur les principes et valeurs ancestraux, la prise de parole ne se faisait qu’avec la bénédiction et l’aval de toute la communauté sous l’arbre à palabres, là–même où toutes les décisions importantes se prenaient d’un commun accord. A nos jours, l’on aurait comme l’impression que trop de liberté, tue la liberté en fait. Car, avec le développement des moyens de communication qui ont acquis une vitesse de croisière, chacun peut se lever un beau matin et dire ce qu’il veut. Le décès de l’Imam Alioune Badara N’DAO a déclenché une entreprise de diabolisation du Président Macky SALL, directement accusé, comme si ses accusateurs s’étaient passé le mot.

Accusations fallacieuses portées à l’encontre du Président SALL par de redoutables diffamateurs

Le Sénégal vient de perdre un chef religieux du nom d’Alioune Badara N’DAO, un Imam originaire de la région de Kaolack. En effet, l’Imam N’DAO était mis en cause, arrêté et jugé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Par la suite, il a été relaxé. Pour rappel, l’Imam Alioune Badara N’DAO faisait, depuis près de trois ans, l’actualité judiciaire. Arrêté pour apologie du terrorisme, l’homme avait fait son nid à Kaolack, plus précisément à Ngane–Alassane Extension, quartier périphérique de ladite ville, depuis 1997. Dans cette partie du Saloum, l’Imam N’DAO était connu de tous. Maître coranique, conférencier, cultivateur et éleveur, l’Imam N’DAO était surtout célébré dans cette contrée, pour son humanisme et ses actions sociales. Ainsi donc, il a été, au terme d’un long procès pour apologie au terrorisme, relaxé. Cependant, tout juste après son rappel à Dieu ce 6 septembre, l’activiste Abdou Karim GUEYE alias « Karim Xrum Xax » et Cheikh Oumar DIAGNE accusent ouvertement le Président Macky SALL d’avoir tué l’Imam Alioune Badara N’DAO. Aussi dangereux que cela puisse paraître, il nous semble loisible de rappeler hic et nunc que les sieurs susnommés sont coutumiers des faits.

Lors de l’évasion du détenu Pape Mamadou SECK, interpellé dans le cadre de l’affaire de la “Force Spéciale“, « Karim Xrum Xax » avait procédé de la même façon : accuser le Président SALL de l’avoir tué et réclamer par la même occasion sa dépouille au Chef de l’Etat. Vu la gravité de tels agissements, qui portent la signature d’individus apparemment dénués du sens de la mesure, les préposés aux enquêtes ou officiers de Police judiciaire pourraient bel et bien demander à « Karim Xrum Xax » comment avait–il procédé pour ressusciter Pape Mamadou SECK ?

Comment a–t–il vraiment réussi à faire revenir Pape Mamadou SECK parmi les vivants, après avoir accusé Macky SALL de l’avoir tué et réclamé sa dépouille ? Alors que le fugitif venait d’être retrouvé à Darou Karim et reconduit en cellule.

Pour le cas de Cheikh Oumar DIAGNE, notons simplement que sa haine contre le Président Macky SALL le fait personnaliser le débat tout le temps. Sur les plateaux de télévision, les ondes de radios et réseaux sociaux, il suffit juste de nommer le nom du premier des Sénégalais pour qu’il se montre toutes griffes dehors. Paradoxalement appelé “Professeur“, s’il en est véritablement un, le cartésianisme, la logique et la probité intellectuelle voudraient que Cheikh Oumar DIAGNE se démarque de l’insulte à la bouche, les diatribes qui ne reflètent que sa haine viscérale de Macky SALL et aborde les choses avec l’œil d’un universitaire, d’un adepte du Savoir.

Aujourd’hui, avec la même légèreté que « Karim Xrum Xax », Cheikh Oumar DIAGNE a osé accuser le Président SALL d’avoir tué l’Imam Alioune Badara N’DAO, allant jusqu’à soutenir qu’il tient son propos de révélations que lui avait faites le défunt lui–même. D’ailleurs, ils sont tous deux mis aux arrêts et se trouvent en position de garde–à–vue pour diffusion de fausses nouvelles. Jusqu’à preuve du contraire, ils semblent de redoutables diffamateurs, mus par la haine envers le Chef de l’Etat.

L’impérieuse nécessité pour la Justice de faire preuve d’intransigeance et d’exemplarité

Pendant que nous y sommes, la Justice, qui est un pilier incontournable de la stabilité et l’équilibre sociétaux, devra faire preuve de fermeté, d’intransigeance et d’exemplarité dans le cadre de cette affaire de diffusion de fausses nouvelles des suites du décès de l’Imam N’DAO. En effet, l’on constate de plus en plus que sur les réseaux sociaux, dans certaines chaînes de télé et ondes de radio, chacun peut se lever un beau jour et dire n’importe quoi sur n’importe qui, serait–ce le Président de la République. Afin que cette tendance qui opère par diabolisation d’abord et victimisation par la suite ne prospère, la Justice est plus que jamais attendue par le citoyen sénégalais pour s’assurer du remplissement du rôle qui est sien. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Paul VALERY nous rappelait que « Si l’Etat est fort, il nous écrase, s’il est faible, nous périssons ».

Certes, cela ne fera que des heureux, mais dans son monopole de la violence légale et légitime, la République, à travers l’un de ses pouvoirs essentiels –pouvoir judiciaire–, n’a qu’à saisir la balle au rebond et faire preuve de fermeté, afin que cela puisse servir d’exemple. Le “Masslaa“ sénégalais fait inéluctablement partie de la panoplie de nos usages, mais il y va de la crédibilité des hommes et femmes qui sont investis de cette délicate mission de gérer la Cité. Comme nous l’avons vu, de fraîche date, avec Cheikh Abdou M’BACKE “Bara Dolly“, qui avait mis de l’eau dans son bissap, après avoir offensé le Chef de l’Etat et libéré tout juste avant la Tabaski, « Karim Xrum Xax » et Cheikh Oumar DIAGNE pourraient se rétracter devant les enquêteurs et tout ravaler.

« On a déformé mes propos », « Ce n’est pas ce que je voulais dire », « Mes propos ont été sortis de leur contexte », On n’a pas bien compris le sens de mon propos »,… Que n’a–t–on pas entendu après quelques mois ou semaines passés derrière les barreaux par de téméraires accusateurs du Président, subitement devenus doux comme un agneau ?

De la même manière que cette rigueur affichée dans le traitement des affaires concernant des Sénégalais pas du tout connus, la Justice devrait éviter que nous « périss(i)ons» dans cette affaire de diffusion de fausses nouvelles visant Cheikh Oumar DIAGNE et « Karim Xrum Xax », pour ne pas citer Paul VALERY.

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