Corruption dans de secteur de l’extractif : l’Ofnac détecte les failles et propose des solutions

seynabou

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a restitué, hier, le rapport de l’étude sur les vulnérabilités à la corruption dans le secteur extractif au Sénégal.

La lutte contre la corruption est devenue l’un des principaux enjeux de la gouvernance publique. L’instauration de la norme de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), à laquelle le Sénégal a adhéré depuis 2013, constitue une réponse permettant d’éviter certaines pratiques de corruption ou des situations de conflits d’intérêts.

En effet, le secteur extractif figure parmi les six secteurs prioritaires identifiés dans le Pse pour booster la croissance du pays à 7% d’ici 2023. Pour la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, en dépit des initiatives prises par l’Etat pour lutter contre ce fléau, force est de reconnaître que le secteur extractif reste confronté à la rédaction de mécanismes durables de lutte contre la corruption et les infractions connexes, susceptibles de garantir la sauvegarde et la rentabilisation optimale des investissements massifs.

«C’est pourquoi l’Ofnac, avec le Pnud, a commandité l’étude sur les vulnérabilités à la corruption dans le secteur extractif au Sénégal. Cette étude s’est assignée mille objectifs dont le plus indicatif était de diagnostiquer le cadre juridique et institutionnel de lutte contre les pratiques de corruption dans le secteur extractif, sous l’angle de risque de vulnérabilité à la corruption, de proposer un dispositif de détection et de gestion ou d’atténuation de risque de corruption aussi bien dans les conditions d’octroi des titres miniers et hydrocarbures que dans la répartition des richesses ayant produits», a justifié Madame Diakhaté.

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Les vulnérabilités et les recommandations

Ainsi, la cartographie de quelques risques de vulnérabilité sont liés par l’absence de procédure d’offre et le versement de pot-de-vin. L’étude a révélé dans l’octroi des contrats, le non-respect des lois sur le régime fiscal. L’octroi des pot-de-vin dans l’attribution des contrats, le détournement de fonds, les conflits d’intérêts, le trafic d’influence, le défaut de déclaration des actifs miniers constituent des pratiques qui gangrènent ce secteur.

Au terme de l’étude, l’Ofnac a formulé des recommandations allant dans le sens de renforcer les dispositifs de lutte contre la corruption dans le secteur extractif, en créant un guichet unique pour la centralisation des procédures d’octroi des titres. L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption recommande à l’État de réprimer le versement de pot-de-vin dans l’industrie extractive et d’exiger des sociétés minières et pétrolières l’adoption d’une charte de lutte contre la corruption qu’elle a proposée.

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