Afrique : Voici une rétrospective des 7 coups d’État militaires au cours des trois dernières années !
Depuis 2020, les pays du Continent africain sont en proie à des troubles politico-sociaux graves dus, le plus souvent, à des coups d’État militaires.
En effet, l’envoi d’un message à l’ancienne puissance coloniale, à ses alliés occidentaux et l’opposition aux Gouvernements discrédités en place ont été les principaux facteurs à l’origine des coups d’État militaires – souventefois beaucoup trop éclairs –. Depuis 2020, les pays du Continent noir sont en proie à des troubles politico-sociaux dus à des putschs.
Dans la foulée, en la date d’aujourd’hui, mercredi 30 Août 2023, un total de six (6) pays ont connu des coups d’État par des Juntes militaires et un septième (7ème) – très, très éclair – pourrait se dessiner le long des frontières du Gabon.
Pour rappel, ces six (6) pays sont la Guinée, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, le Soudan et le Niger. En l’espèce, le modus operandi de ces coups d’État a l’air, en tous les cas, s’inscrire dans le contexte d’une lutte d’influence plus large entre l’Occident et la Russie en Afrique, où, d’après les experts, « la montée de la colère dans les anciennes colonies françaises a laissé la porte ouverte au Kremlin (Gouvernement russe), pour en tirer parti. »
Tout en daignant commencer par la plus récente, les-voici les grandes lignes des chronologies !
Gabon :
Un groupe d’Officiers supérieurs de l’Armée gabonaise est apparu à la télévision nationale dès les toutes premières heures de ce mercredi 30 Août et a déclaré qu’il avait pris le pouvoir, après que l’organisme électoral de l’État ait annoncé que le Président-sortant Ali BONGO ONDIMBA – âgé de 64 ans – avait remporté un 3ème mandat.
De même, les Officiers ont déclaré qu’ils représentaient toutes les Forces de Sécurité et de Défense du pays d’Afrique centrale, ajoutant que les résultats des élections étaient annulés. Ensuite, ils ont annoncé que « toutes les frontières resteraient fermées jusqu’à nouvel ordre et que les Institutions de l’État seraient dissoutes ».
D’ailleurs, les tensions étaient vives au Gabon – où l’on craignait des troubles après le scrutin présidentiel, parlementaire et législatif de samedi, qui a vu M. BONGO chercher à prolonger la mainmise de sa famille sur le pouvoir depuis 56 ans –, tandis que l’opposition poussait au changement dans ce pays riche en Pétrole et en cacao, mais frappé par la pauvreté.
Comme si tout était préparé pour en arriver là, l’absence d’observateurs internationaux, la suspension de certaines émissions étrangères, la désactivation des services d’Internet et l’imposition d’un couvre-feu nocturne – dans tout le pays après le scrutin – ont malheureusement suscité de vives inquiétudes quant à la transparence du processus électoral.
Niger :
Concernant ce pays frontalier du Bénin, en la date du 26 Juillet 2023, des militaires annoncent avoir renversé le Président BAZOUM Mohamed. En effet, le Général Abdourahamane TCHIANI est ainsi devenu le nouvel homme fort du pays. Du plus vite possible, la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a annoncé, le 10 Août dernier, son intention de déployer une Force régionale pour “ rétablir l’Ordre constitutionnel “, tout en continuant de privilégier la voie diplomatique.
Les militaires proposent une période de transition de “ trois ans “ maximum, avant de bien vouloir rendre le pouvoir aux civils.
Burkina Faso : deux putschs en 8 mois, s’il vous plaît !
Le 24 Janvier 2022, le Président Roch Marc Christian KABORÉ est chassé du pouvoir par des militaires – le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est investi Président, au mois de Février de la même année –.
Plus tard, soit le 30 Septembre, DAMIBA sera, à son tour, démis de “ ses Fonctions “ par des militaires – le Capitaine Ibrahim TRAORÉ est investi Président de la Transition, jusqu’à une élection présidentielle ; prévue en Juillet 2024 –.
Soudan :
En la date du 25 Octobre 2021, des militaires, chapeautés par le Général Abdel Fattah AL-BURHANE, chassent les dirigeants civils de la Transition, qui étaient supposés mener le pays vers la démocratie après 30 ans de dictature d’Omar ÉL-BÉCHIR – lui–même destitué en 2019 –.
Depuis le 15 Avril 2023, une guerre due à une lutte de pouvoir entre le Général AL-BURHANE et son ancien second Mohamed Hamdane DAGLO a établi au moins le bilan macabre de 5.000 morts dans le pays.
Guinée Conakry :
En la date du 05 Septembre 2021, le Président Alpha CONDÉ était renversé par un coup d’État militaire. Ainsi, dès le 1er Octobre qui suit, le Colonel Mamady DOUMBOUYA devenait Président en République de Guinée.
Toutefois, les militaires ont vite fait de faire la promesse mirobolante de rendre la place à des civils élus d’ici à fin 2024.
Mali : deux coups d’Etat en 9 mois, quand même !
Le 18 Août 2020, le Président Ibrahim Boubacar KEÏTA dit “IBK“ est renversé par des militaires – un Gouvernement de Transition est formé en Octobre –. Toutefois, dès le 24 Mai 2021, les militaires avaient estimé nécessaire d’arrêter le Président et le Premier ministre. Le Colonel Assimi GOÏTA est investi, en Juin de la même année, Président de de l’Autorité de la Transition malienne.
De la même manière qu’à Conakry, la Junte s’est engagée à rétrocéder la place aux civils après les élections prévues en Février 2024.
Tchad :
Le 20 Avril 2021, le Président tchadien Idriss DÉBY “Itno“ a rendu l’âme, de par l’offensive du Nord du Tchad – un groupe militaire rebelle initié par le FACT (Front pour le changement et la concorde au Tchad), mettant fin à 30 ans de règne sans partage –.
N’oublions pas qu’Idriss DÉBY “Itno“ avait également pris les rênes du pouvoir par un coup d’État en 1990.
Son fils, Mahamat Idriss DÉBY “Itno“ – alors jeune Général de 37 ans – est devenu Président par intérim, alors qu’une élection présidentielle spéciale était prévue pour 2022.
DÉBY “Itno“ Junior a ensuite promis de remettre le pouvoir aux civils par le biais d’ “ élections libres et démocratiques “, mais il est malheureusement revenu sur sa parole en Octobre et son mandat a été prolongé de deux (02) ans.
Le régime de la Junte a amené des pays à exprimer leurs inquiétudes quant au retard du retour à la démocratie. Ainsi, l’ambassadeur allemand au Tchad a été déclaré persona non grata par le Gouvernement en Avril dernier, pour son « attitude impolie » et a été expulsé du pays tout bonnement, sans autre forme de procès.
Entretemps, les affrontements se poursuivent dans le Nord du pays et le FACT étant considéré comme étant sous la protection du Commandant militaire et homme politique libyen Khalifa HAFTAR.
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