Une fontaine : de bienfaits couvée au cœur du Fouladou
Maimouna y croit dur comme fer. C’est à Ala la kolongho,ce puits niché au cœur du Fouladou,qu’elle doit son bonheur d’être mère .Son supplice a duré plus de 10ans de mariage. Assise en califourchon sur un lit en banco surélevé, elle replonge dans cette période sombre de sa vie «Tout au début de mon mariage, j’étais traitée avec tous les honneurs par ma belle-famille qui me consultait sur toutes les questions touchant la famille. Bref, je faisais la pluie et le beau temps dans le domicile conjugal. » Mais : ce pouvoir de femme ne durera pas longtemps. Son bonheur itou.Maimouna. : « C’est Partir de ma cinquièmes année de mariages sans tomber enceinte que mes problèmes de couple ont vraiment commencé. Ma belle Famille a été la première à me traiter de femme stérile. Mes voisins ont pris la balle au rebond et me couvraient d’injures », torturée et presque isolée, Maimouna se contente du soutien à peine voilée de son mari, mais sa douleur ne faiblit guère
. Elle devra son salut à une vieille initiée qui l’invite à se rendre au « puits d’Allah » ou «Ala la kolonggho », pour lui soumettre son vœu. Sans tarder, elle prend rendez-vous avec le « gardien » du puits et fixe un jour .Cette rencontre sonnera fin de la souffrance et le début de l’espoir pour elle. « Quand le gardien des lieux m’a fait s’avoir que je pouvais être mère en puisant de l’eau de ce puits, en y formulant mon vœux et en me baignant avec, je n’en revenais pas. » Mais son salut viendra de la .Maimouna a fait le nécessaire et se livre au rituel .Quatre mois plus tard, elle tombe enceinte et donnera naissance à un garçon .Cerise sur le gâteau, elle tombera encore enceinte une nouvelle fois. Aujourd’hui, la brave dame de Kolda compte 2 Garçon et 1 fille. Au grand bonheur de son époux et de sa belle- famille qui a recollé les morceaux.