Trafic en billets noirs : Voici les aveux du Commandant Ibrahima Chimère Barro !

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Le chef de corps du Bataillon de la Musique principale des Forces Armées, le Commandant Ibrahima Barro, arrêté en même temps que ses présumés complices, ont été écroués, vendredi dernier, sur l’affaire du “trafic en billets noirs“ découvert à Keur Massar.

 

Piégés et arrêtés le 19 Avril dernier dans un appartement sis dans le département de Keur Massar, les mis en cause ont été pris en “flagrant délit“. Ils avaient, en leur possession, des billets noirs qui allaient valoir, après lavage, 1.000.000.000 de francs CFA.

Lors de son audition le même jour, le Commandant Ibrahima Chimère Barro est passé aux aveux, tout en regrettant son acte. « Je renonce à ce droit et j’accepte de me faire auditionner sans la présence de mon conseil », a-t-il déclaré.

Le chef de corps du Bataillon de la Musique principale des Forces Armées est alors revenu sur ce qui s’est passé. « Tout a commencé un après-midi du mois de Janvier 2023 ! J’ai reçu un appel d’un certain Serigne Mbaye de Touba qui m’a dit qu’il avait un colis pour moi. Le monsieur m’a remis le colis au niveau de la SÉDIMA, à Keur Massar. Je lui ai demandé ce qu’il y avait dans le colis et il m’a dit que c’était de l’argent », a-t-il d’abord expliqué.

Dans la lancée, il a ainsi renchéri : « J’ai appelé Serigne Mbaye, pour lui demander si je devais remettre le colis à quelqu’un ou pas. Il m’a répondu que non et m’a demandé de le garder dans l’attente de ses instructions ! J’ai amené le colis chez moi, sans l’ouvrir. Je l’ai gardé pendant un mois. Depuis lors, je cherchais à joindre Serigne Mbaye, mais en vain ».

« C’est ainsi, s’est–t–il justifié,… «…Qu’il a ouvert le colis ! » En guise de renseignements, il a fait savoir : « Dedans, il y avait des billets noirs ! » De même, M. Barro ajoutera : « C’est ensuite que j’ai rencontré un monsieur qui m’a parlé de cette histoire de billets noirs. Il m’a remis un n° tél., en me disant que le détenteur pourrait m’aider à laver ces billets noirs. J’ai eu la personne qui m’a réclamé 3.800.000 francs CFA. Je n’avais pas l’argent. C’est ainsi qu’il m’a proposé de faire le travail et par la suite qu’on se partage les billets à part égale ». Dans la même veine, le Commandant Ibrahima Barro est aussi revenu sur comment il a rencontré Hubert Asogba, l’autre mis en cause. En effet, selon lui, ce dernier lui a dit qu’il avait un ami, qui souhaitait laver des billets noirs.

« Quand il s’est présenté à moi, il a été en compagnie de Mamadou Fatou Ndiaye. Nous nous sommes rendus chez Mbacké Sow Ndiaye, un étudiant pour ensuite revenir à Keur Massar. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans l’appartement où vous nous avez trouvé », a-t-il renseigné.

Après ses explications, le Commandant mis en cause a souligné aux enquêteurs avoir ignoré comment il en est arrivé là. « Moi-même je ne comprends pas comment j’en suis arrivé-là ».

“Libération“, qui donne l’info, dans sa parution d’aujourd’hui lundi,a  renseigné que le sieur Barro a, par la suite, regretté son acte. « Je regrette amèrement ! J’étais dans une situation financière difficile. J’exprime tous mes remords et demande la compréhension des autorités ».

Après lui, les deux autres mis en cause ont été entendus. Ils ont été tous placés sous mandat de dépôt pour « association de malfaiteurs, contrefaçon et fabrication en bande organisée de signes monétaires ayant cours légal ».

 

Des billets noirs d’une contrevaleur de près d’1,8 milliard saisis par la Douane

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