Contribution : “Baye–DJILY“ M’BAYE, ce Marabout–milliardaire d’une générosité qui accommodait les Rois et apaisait Pauvres et gagne–petit
Le SÉNÉGAL est un pays qui donna naissance à de grands hommes, qui ne le furent pas non seulement par les avoirs colossaux, mais par l’immensité de leur générosité et l’incommensurabilité de leur élan d’humanisme.
Parmi ceux–là, El Hadji Djily M’BAYE dit “Baye–DJILY“ en faisait sans doute partie…
Parcours d’un humaniste pondéré, au service de sa mère–patrie
Du SÉNÉGAL de l’ère des Indépendances africaines à nos jours, El Hadji Djily M’BAYE affectueusement appelé “Baye–DJILY“, de son vivant, était parmi les plus riches du pays et sans nul doute des plus nantis de son époque. En effet, “Baye–DJILY“ a marqué d’une empreinte indélébile et de façon positive la mémoire collective de ses concitoyens, Sénégalais de tous bords : “puissants ou misérables“, “blancs ou noirs“… Indubitablement, sa fantastique générosité et son humanisme légendaire lui confèreront une image captivante, devenant ainsi le refuge des plus nécessiteux. Toutefois, si l’origine de sa fortune avait fait si conjecturer, ce Marabout et homme d’affaires réalisera des ouvrages inestimables dont le majestueux “Palais DJILY“ à Louga et bien d’autres à Dakar.
Dans les annales de la Geste du mécène El Hadji DJILY M’BAYE, il y est offert à la postérité une image enviable, grâce à son investissement sans limites dans le social. Grand Champion économique aussi, l’homme était paradoxalement très modeste et assez accessible à tous. D’ailleurs, c’est cela qui poussait les masses, venues de toutes les contrées, de Tambacounda à Ziguinchor, en passant par le SÉNÉGAL des profondeurs, à prendre d’assaut son Palais, afin d’obtenir de l’aide. “Baye DJILY“, comme l’appelait–t–on affectueusement, a pu tisser une relation étroite avec les nécessiteux, qu’il prenait sous son aile protectrice et comme pour ses égaux. C’est ainsi par exemple qu’en temps de soudure, “Baye DJILY“ organisait des journées de distribution de vivres partagés entre le mil et le riz.
Grandes réalisations d’un mécène, au triomphe plus que glorieux
La question de savoir d’où est–ce que ce grand homme qu’est “Baye DJILY“ parvenait à allier modestie et grandeur aura sans doute frôlé l’esprit de ceux qui l’avaient côtoyé : ces hautes qualités étaient inhérentes à ses origines, son statut de fils d’érudit et maître islamique. Fils de l’immense Mame Cheikh “KABIIROU“ M’BAYE, grand Érudit et figure importante de la Confrérie mouride, El Hadji Djily M’BAYE dit “Baye DJILY“ naquit en 1927. Très tôt, il fut initié à l’apprentissage du Noble Coran et des Savoirs islamiques, au même titre que son frère, le célèbre prêcheur, l’incontournable Serigne Sam M’BAYE.
Dans la Sagesse wolofe, il est assez souvent dit : « Avant de dire qu’un tel est des gens de bien, demandons d’abord ce qu’en pensent ses proches apparentés ». Concernant “Baye DJILY“, tout le SÉNÉGAL dit oui ! En effet, dans son Louga–natal, “Baye DJILY“ construira beaucoup d’infrastructures telles que routes, marchés, mosquées, hôpital, lycée, etc. De son vivant, ayant le cœur sur la main, il s’était quasiment substitué à l’État du SÉNÉGAL, pour ce qui concerne sa ville et les plus importantes réalisations, à usage public, sont à mettre à son actif. En outre, l’investissement de l’homme d’affaires dépasse le seul cadre de la Capitale du N’diambour. C’est ainsi que cela se voit partout dans la Capitale sénégalaise, l’ancienne métropole Dakar. Il s’agit entre autres de Complexes immobiliers ou de Sociétés, dont les plus importants demeurent “Fayçal“, “Djily M’BAYE“, “Fahd“, “les Immeubles SAIM“ et “Bagdad“ à Louga.
Également, était–il très présent dans le secteur économique en installant des industries dans la ville de Louga, afin d’aider les jeunes à trouver de l’emploi.
Ce richissime homme va tirer sa révérence du haut de ses 64 piges, ce après avoir utilement parcouru son séjour terrestre, un certain 14 Mars 1991, que la terre lui soit légère, AMINE !
Moussa LOME