Le drame survenu à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh Malick de Tivaouane ayant emporté 11 nouveau–nés semble seulement la face visible de l’iceberg. Après que des drames inexplicables se soient passés à Linguère, Louga et aujourd’hui à Tivaouane, avec des vies humaines perdues avec perte et fracas et l’arrestation de supposés «responsables», les auxiliaires de santé, sous la houlette des différentes sections syndicales, se sont toujours plaints de ce qu’ils pourraient concevoir comme un «acharnement» contre leurs personnes.

Ainsi, à chaque arrestation et/ou inculpation, c’est la réponse du berger à la bergère : grève et sit–in sont les résolutions prises par les structures de santé. Ebahi par cette démarche, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et non moins leader de l’Act (Alliance pour la Citoyenneté et le Travail), affirme comprendre «le réflexe corporatiste» mais souligne très vite qu’ «il doit se donner des limites».

De l’avis d’Abdoul Mbaye, «les agents de santé ne peuvent bénéficier d’une immunité générale a priori», dans la mesure où, enchérit–il sur son compte Twitter : «ce serait accepter toute mort évitable et la dégradation certaine des soins». Conclusion des courses, termine–t–il, «la faute professionnelle peut partout exister».