Présidentielle 2024 – Un coup candidat, un coup soutien de Macky : Y a–t–il du yoyo chez IDY ?
Les pas de danse d’Idrissa Seck paraissent de plus en plus flous, voire forcé ! En effet, il semble que le président du CESE (Conseil Économique, Social et Environnemental) a du mal a choisir le bon pied.
Pour l’heure, rompre les amarres avec la coalition au pouvoir – Benno Bokk Yakaar (BBY) –, pour se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2024 serait la principale possibilité. Tous les signaux d’une rupture avec Macky Sall sont là.
D’abord, le limogeage de Yankhoba Diattara de son poste de vice–président du Parti, après sa sortie défendant une 3ème candidature de l’actuel Président, ensuite cette publication sur Facebook, où l’ancien Premier ministre a demandé aux Sénégalais s’ils sont prêts à l’accompagner, pour aller gagner une “Coupe du Monde“ dans 4 ans. Même s’il a supprimé le post au bout d’une vingtaine de minutes, le divorce est quasiment inéluctable. Sauf retournement exceptionnel de la situation où IDY déciderait de soutenir une nouvelle candidature de Macky ou que ce dernier décide d’en faire le candidat de BBY pour 2024.
IDY peut–il encore s’appuyer sur son électorat de 2019, s’il quitte BBY ?
La dernière élection présidentielle de 2019 avait vu le candidat Idrissa Seck se hisser à la 2ème place, derrière Macky Sall avec un pourcentage de 20,51% pour un nombre total de votants de 899.556 sur 4.428.680. Probablement, il serait le chef de l’opposition, s’il n’était pas allé s’allier avec le Président Macky Sall et laisser un boulevard à l’étoile montante d’alors, en l’occurrence Ousmane Sonko, qui venait juste derrière avec un pourcentage de 15% pour près de 700.000 votants.
Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La traque et la persécution subies par le leadeur de Pastef ont fini par faire gagner à ce dernier de la sympathie et le soutien d’un très bonne frange de la jeunesse sénégalaise et même des personnes du troisième âge. De Mars 2021 à aujourd’hui, Ousmane Sonko s’est révélé chef incontestable de l’opposition. D’aucuns avancent même que sa popularité a atteint un niveau inégalable dans l’histoire politique sénégalaise : il draine des foules immenses partout où il se rend sur le territoire national.
Si Idrissa Seck a perdu jusqu’à sa base politique, sur quel électorat autre que celui de Benno Bokk Yakaar, compterait–il s’appuyer, s’il se présente à la Présidentielle de 2024 ? Ce serait presque un pari perdu d’avance…
IDY mise–t–il sur “l’élimination de Sonko“ de la course… ?
Ousmane Sonko, doit d’abord échapper à la Justice, pour valider sa candidature. Condamné à 2 mois de prison avec sursis et 200.000.000 de nos francs, en guise de dommages et intérêts à payer pour diffamation le 30 Mars dernier, dans le cadre du “procès en diffamation“, qui l’opposait au ministre Mame Mbaye Niang. Pour rappel, le leadeur de Pastef–Les Patriotes, qui n’a pas perdu ses droits civiques & politiques, doit encore se rendre à la Cour d’appel, pour empêcher le Procureur de la République et Mame Mbaye Niang de corser l’addition. Ce qui pourrait l’empêcher d’être sur la ligne de départ en 2024.
En dehors de ce “procès en diffamation“, un autre dossier l’attend au Temple de Thémis. C’est celui de “viols répétitifs et menaces de mort“ qui l’oppose à l’ex–masseuse Adji R. Sarr. Et même si la date n’a pas encore été fixée, ce procès reste une menace pour le candidat Sonko.
En résumé, Idrissa Seck compte bien se présenter à la Présidentielle de 2024, mais il y a un dernier élément qui l’empêche pour le moment d’officialiser sa candidature. Depuis quelques semaines, il jongle entre “nuances“, “discours énigmatiques“ sur le 3ème mandat et “menaces voilées“ de départ de la coalition au pouvoir. Pendant ce temps, les Sénégalais se tournent de plus en plus vers le chef de l’opposition, qui tient tête au Président Macky Sall avec des “discours acerbes et antagonistes“.
Si Idrissa Seck veut avoir une “dernière carte à abattre“ pour ce qui est de 2024, le temps lui est compté… Nous en sommes à seulement quelques 327 jours du scrutin présidentiel du 25 Février 2024.
Tic ! Tac ! Tic ! Tac !…