Pacte mondial pour la régularisation de l’émigration : Dakar abrite des consultations régionales liées à la résurgence du phénomène (Communiqué)

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« Les migrations sont une réalité incontournable de notre époque, et il est de notre devoir collectif de garantir que chaque individu, quel que soit son statut migratoire, bénéficie de droits inaliénables », a rappelé Robert KOTCHANI.

SE le Ministre auprès de la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, chargé de la bonne Gouvernance et de la promotion des Droits Humains, M. El Hadji Momar SAMBE a procédé à l’ouverture des consultations régionales sur l’observation générale N° 6 relative à la convergence de la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM) en présence du Représentant régional du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest (HCDH-BRAO), M. Robert KOTCHANI représentant la Coordinatrice Résident du Système des Nations-Unies au SÉNÉGAL, Mme Aminata MAÏGA, et de M. Edgar Corzo SOSA, Président du Comité pour la Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille.

Dans ses propos, le Ministre Momar SAMBE s’est incliné devant la mémoire des victimes de la migration irrégulière affirmant ceci :

« Permettez-moi, en cette période de recrudescence de l’émigration irrégulière, occasionnant des drames humains incalculables, d’avoir une pensée pieuse pour ces centaines voire ces milliers de jeunes disparus en mer ou dans le désert ».

Il a rappelé la volonté du SÉNÉGAL de mettre fin aux violations de droits dont peuvent être victime les migrants ; « en abritant cette consultation régionale, le Gouvernement du SÉNÉGAL, fidèle à sa réputation d’État pionner en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme a entendu servir de cadre à la lutte contre la discrimination, la marginalisation, l’exploitation, les violences et la xénophobie dont les migrants, surtout ceux en situation irrégulière sont très souvent victimes ».

D’après M. Robert KOTCHANI, la collaboration avec les experts du Comité des Nations-Unies, a pour but d’examiner de près les intersections entre la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Ce qui devrait permettre de renforcer les mécanismes de protection existants et de garantir une mise en œuvre efficace de ces instruments juridiques essentiels au profit des migrants. Face au phénomène de migration, M. KOTCHANI considère en effet que « les migrations sont une réalité incontournable de notre époque, et il est de notre devoir collectif de garantir que chaque individu, quel que soit son statut migratoire, bénéficie de droits inaliénables. La coopération entre les Nations, incarnée par la présence de délégués de la sous-région, renforce notre capacité à élaborer des solutions inclusives et équitables. »

En effet, la migration contemporaine est un phénomène de plus en plus complexe, qu’il s’agisse des personnes qui se déplacent, des raisons pour lesquelles elles se déplacent ou de la manière dont elles le font. Actuellement, il est estimé que quelque 281 millions de personnes vivent et travaillent dans des pays qui ne sont pas les leurs. Selon le Président du Comité, la Communauté internationale accorde une grande importance à cette question, non seulement parce que les migrations sont le symptôme et l’effet de pressions et de changements sociaux, économiques et, aujourd’hui, environnementaux profonds, mais aussi parce que les déplacements souvent précaires de personnes dans le monde entier mettent en jeu les droits et les responsabilités fondamentaux de l’homme.

Dans son propos, M. Edgar Corzo SOSA est revenu sur le contexte plus globalement affirmant que : « cette année marque le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de L’Homme, dans laquelle les États ont reconnu la dignité inhérente à tous les êtres humains, sans distinction aucune, ainsi que leurs droits égaux et inaliénables. Néanmoins, les conditions de vie des migrants dans de nombreuses régions du monde sont loin des objectifs poursuivis par cet engagement historique. Trop de personnes (plus de 40 000 femmes, hommes et enfants entre 2014 et 2022) ont été déclarées mortes ou disparues en cours de route, et d’innombrables autres disparitions n’ont jamais été signalées, le lieu où elles se trouvent reste inconnu, et les corps n’ont jamais été retrouvés. »

L’élaboration de l’observation générale N° 6 sur la convergence entre les deux instruments constitue donc une opportunité d’analyser les 23 objectifs du Pacte mondial sur la base d’une approche fondée sur les Droits de L’Homme, en comparaison avec les dispositions pertinentes de la Convention internationale. Le Pacte mondial pourrait harmonieusement compléter la Convention sur des questions majeures, notamment, les voies régulières de la migration, la régularisation des travailleurs migrants et des membres de leur famille, l’impact des changements climatiques sur les droits des migrants, les disparitions forcées dans le cadre de la migration, ou encore l’accès au marché du travail et la réintégration, entre autres.

Les consultations régionales qui ont commencé ce jour se tiennent à Dakar, avec l’appui du projet de protection des migrants PROMIS, financé par le Royaume des Pays-Bas et mis en œuvre conjointement par le HCDH-BRAO et l’ONUDC.

FIN

Media contact :
Habibou DIA, Public Information Officer, Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de L’Homme,

Bureau régional pour l’Afrique de l’ouest : habibou.dia@un.org

@ONU_Droits_BRAO

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