Niger – Scénario d’invasion dangereusement agité : La Russie exhorte la CEDEAO à ne pas franchir le Rubicon !
La Fédération de Russie appelle la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) à s’abstenir de tout scénario d’invasion du Niger et souligne les risques d’aggravation extrême de la situation non seulement dans la République, mais aussi dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne.
C’est ce qu’a déclaré la porte-parole du Ministère russe des Affaires Étrangères, Maria ZAKHAROVA, lors d’un point de presse au Forum Économique Oriental. Ainsi, d’après la diplomate, « Moscou continue de suivre de près “l’évolution de la situation“ au Niger, où le Président Mohamed BAZOUM a été renversé le 26 Juillet et où les militaires ont pris le pouvoir. »
Par ailleurs, elle a souligné que « les événements, dans le pays, évoluaient actuellement selon un scénario pacifique » : un nouveau Gouvernement composé de représentants de l’Armée et de civils a été formé et fonctionne, tandis que la CEDEAO et un certain nombre d’États de la région prennent des mesures de médiation pour sortir pacifiquement de la crise.
« Nous saluons certainement ces efforts, nous l’avons dit à de nombreuses reprises et, dans ce contexte, nous prenons note de la proposition du président en exercice de la CEDEAO, à savoir le Président du Nigeria [Bola A. TINUBU], pour une période de Transition de neuf mois au Niger », a souligné Mme ZAKHAROVA.
De même, a–t–elle vite fait de renchérir : « Il est très important de poursuivre le dialogue entre ce pays et la communauté pour trouver des solutions de compromis. Nous sommes convaincus que l’invasion militaire de ce pays par les troupes de la CEDEAO, dont nous entendons parler, par les déclarations de certains hommes politiques, est lourde de conséquences pour l’aggravation extrême de la situation et la stabilisation de la situation non seulement dans ce pays, mais dans toute la zone saharo-sahélienne ».
Également, elle a noté que de nombreux États de la région se sont opposés au scénario de l’invasion et dans certains cas, notamment au Mali et au Burkina Faso, ont « exprimé leur disponibilité à soutenir le Niger », dans l’éventualité d’un conflit armé.