En République du Niger, les autorités de la Transition viennent d’exiger hier, mardi 10 Octobre, le départ de Madame Louise AUBIN – Cheffe de la mission diplomatique des Nations-Unies à Niamey –, et qu’elle quitte ainsi le pays dans les 72 heures, pour « manœuvres sournoises sous l’instigation de la France. »

« Le Gouvernement décide d’ordonner à l’Ambassadeur, Coordonnateur résident du système des Nations-Unies, Madame Louise AUBIN, de prendre toutes les dispositions utiles pour quitter Niamey sous soixante-douze heures », a clairement indiqué un communiqué du Ministère nigérien des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur.

En effet, le Gouvernement nigérien accuse l’ONU d’avoir eu recours à des « manœuvres » pour empêcher la pleine participation du Niger à l’Assemblée Générale de l’ONU le mois dernier et à d’autres réunions internationales.

Dans un communiqué lu à la télévision publique nigérienne, le CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie) – auteurs du coup d’État de Juillet dernier – et le Gouvernement de la République du Niger avaient dénoncé « l’obstacle [de l’ONU] à la pleine participation du Niger à la 78^e Session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies. »

Pour sa part, « Antonio GUTERRES s’est fourvoyé dans l’exercice de sa mission, en faisant obstacle à la pleine participation du Niger à la 78e Session de l’Assemblée Générale de l’ONU », avaient–ils dénoncé, en des termes clairs et concis.

Les militaires au pouvoir depuis le coup d’État du 26 Juillet dernier à Niamey ont déjà réclamé et obtenu le retrait des Forces françaises stationnant dans le pays et le départ de l’ambassadeur de France, Silvain ITTÉ.

D’ailleurs, pas plus tard qu’hier, mardi 10 Octobre, les États-Unis d’Amérique ont qualifié la prise de pouvoir par les militaires nigériens de « coup d’État » et annoncé la « suspension de  leur aide économique au pays », qui s’élève à quelque 500 millions de dollars.