La mesure concerne également les responsables en poste à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et au Cabinet du Premier ministre déchu.

En effet, d’après Lamido HAROUNA – Directeur de Cabinet du président de l’Assemblée nationale dissoute par les militaires –, « si les textes qui attribuent les passeports diplomatiques sont respectés, il n’y a pas besoin d’en faire un problème. »

Voici une retranscription de l‘interview !

Lamido HAROUNA : En général, ce sont des personnalités en fonction qui délivrent ces passeports. Une fois que ces Institutions n’existent plus, les passeports ne sont plus valables. Malheureusement, ce que les gens ne comprennent pas, le passeport diplomatique, n’est pas forcément lié à une rémunération. En général, c’est un document donné à des personnalités ou des personnes qui peuvent en user pour faciliter certains déplacements, pour rentrer dans certains milieux, pour accomplir une mission précise, etc.

DW : Le régime militaire à Niamey accuse quand même les détenteurs de ces passeports diplomatiques, de les avoir distribués aussi à certaines de leurs familles, à leurs proches ou amis.

Lamido HAROUNA : S’il y a une réglementation qui définit la délivrance des passeports, et que cette réglementation n’a pas été violée, il n’y a pas de problème ! Il peut y avoir des abus, bien sûr ! Mais, il n’est pas non plus dit qu’on ne peut pas délivrer un passeport diplomatique à un étranger.

DW : On dit que le président de l’Assemblée nationale – l’ancien président – aurait délivré un passeport diplomatique à sa maman, pour se rendre à la Mecque pour la Oumra.

Lamido HAROUNA : Sa maman ne vit pas. Les textes disent que le président de l’Assemblé nationale peut délivrer des passeports diplomatiques à ses proches et, particulièrement, à sa famille. Ce sont les textes qui le disent. Dans le cas d’espèce, je pense que ses enfants ont eu des passeports diplomatiques pour aller au Hadj. Ce ne sont pas des fonctionnaires ou des Conseillers, qui ont un traitement salarié à la Présidence de la République. Mais, ils ont eu des passeports pour aller au Hadj.

DW : C’est quand même un privilège d’avoir un passeport diplomatique.

Lamido HAROUNA : Les privilèges ont existé dans tous les temps.