Niger : De l’avis de Nicolas SARKOZY, « le coup d’État est “voué à l’échec“ » !

Nicolas SARKO

L’ancien Président français Nicolas SARKOZY a prédit hier, mercredi 16 Août, « l’échec certain des auteurs du coup d’État au Niger », estimant que c’est le maintien, « dans la durée », des Forces militaires françaises au Sahel qui a provoqué la haine anti-française.

« Le problème est profond et, en réalité, insoluble car, il est celui de la présence prolongée de notre Armée dans nos anciennes colonies », a expliqué l’ancien Chef de l’État, dans un entretien fleuve à “Le Figaro“, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Le Temps des combats » (Fayard).

De même, « aussi bonnes et généreuses soient nos intentions, toute mission qui s’éternise finit par nous faire apparaître (…) comme une force d’occupation », a–t–il bien voulu renchérir, convaincus que « les Africains eux–mêmes », comprendront « l’impasse dans laquelle les conduisent ces soi–disant dirigeants issus de coups d’État militaires. »

« Leur échec est certain », prévient–il, à propos des auteurs du coup d’État du 26 Juillet qui a conduit à l’éviction du Président Mohamed BAZOUM. Ce dernier est toujours retenu prisonnier dans ce pays où la France comptait 1.500 soldats participant activement avec l’Armée nigérienne à la lutte contre les groupes djihadistes.

Critiquant son successeur à l’Élysée, François HOLLANDE, Nicolas SARKOZY voit dans « le maintien de notre Armée au Mali » après l’intervention militaire décidée en 2013, « une double erreur ».

Militaire, « parce qu’on ne peut pas tenir un territoire grand comme trois fois la France avec 4.000 hommes » et politique « comme on le constate aujourd’hui. »

Il critique également le Président socialiste qui « a laissé tomber le dossier libyen », après l’intervention de la France – au sein d’une coalition internationale –, alors que le régime de Mouammar KADHAFI réprimait violemment le soulèvement de sa population au printemps 2011.

Également, il cite l’ancien Président américain Barack OBAMA, qui « a reconnu lui-même que c’était sa plus grande faute de politique étrangère » d’avoir « abandonné la jeune démocratie libyenne en 2012, quand elle avait plus que jamais besoin qu’on la soutienne ! »

Au final, Nicolas SARKOZY a tenu à rappeler, à qui veut l’entendre, ne pas avoir ordonné l’élimination du dictateur libyen.

« Cette polémique indigne s’est effacée devant les faits »,  observe–t–il, évoquant, par ricochet, « une action collective coordonnée, conduite par l’OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord) ».

« Bien plus tard, le clan KADHAFI s’est vengé, en prétendant avoir financé ma campagne en 2007 », a–t–il rétorqué à propos d’une des affaires judiciaires dans lesquelles lui, en tant qu’ancien Chef de l’État, il est impliqué.

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