Edito-Législatives du 31 juillet : La vérité des urnes…

Demain, dimanche 31 juillet 2022, le peuple souverain décidera, à l’occasion des élections législatives, de la configuration de la future Assemblée nationale. Ce moment important de la vie démocratique nationale doit par conséquent être appréhendé avec sérénité, responsabilité et gravité. Ni les sondages ni l’effet foule, ni les coups de menton ne sauraient en effet préjuger de la seule vérité qui vaille : celle issue des urnes et qui s’impose à tous.

En ce sens, les citoyens-électeurs se révéleront beaucoup plus matures qu’on ne le pense puisqu’en dépit des tentatives d’achat de conscience, des transhumances orchestrées, des générosités suspectes, des menaces de violence, ils votent grandement dans la paix en fonction de leurs convictions.

N’eut été cela point d’alternance politique démocratique , notamment celles enfantées en 2000 et 2012 avec respectivement l’avènement à la magistrature suprême de Maître Abdoulaye Wade et Macky Sall.

Aussi est-il simplement désolant de voir s’inviter la suspicion et toutes sortes d’invectives visant à engendrer des peurs et des doutes quant à la transparence des élections. Rien de tout cela si l’on mettait l’accent sur la vigilance citoyenne et militante à avoir pour faire de sorte que l’administration joue son rôle de neutralité , que l’opposition et la majorité confondues aient des représentants présents dans chaque bureau de vote et veillent à ce que tout le processus se déroule conformément au Code électoral.

Aussi, même s’il venait à manquer des bulletins de vote de partis ou de coalition de partis, comme cela l’a été parfois lors de consultations antérieures, serait-il possible d’apporter les mesures correctives idoines. Jouant parfaitement leur rôle, les médias avaient ainsi rendu compte de tels blocages en temps réel, incitant l’autorité administrative à diligenter les aménagements attendus, quitte à différer la clôture des bureaux concernés.

Chaque bureau de vote, faut-il le rappeler, est composé d’agents assermentés, en l’occurrence un président, un assesseur, un secrétaire. Il s’ y ajoute que les plénipotentiaires des partis ou coalitions de partis ont le droit de contrôler l’ensemble des opérations électorales depuis l’ouverture des bureaux de vote jusqu’à la proclamation et l’affichage des résultats.

Présents dans les bureaux de vote les représentants des médias annoncent en temps réel les résultats, permettant ainsi à leurs différents organes de rendre compte des grandes tendances qui se dessinent. Parce qu’il y a le temps de la confrontation programmatique et le temps pacifique du vote, importe-t-il de savoir que ce sont les électeurs qui expriment leurs choix, ce qui à l’évidence signifie qu’aucune élection n’est gagnée ou perdue d’avance.

Pour peu que le travail de formation et d’encadrement ait été fait en amont, notamment les inscriptions sur les listes électorales, le retrait des cartes électorales , le jour du scrutin il est plutôt attendu de tous les acteurs le respect scrupuleux du Code électoral, qui aujourd’hui, rend quasi impossible toute fraude. Loin des veillées d’armes et des peurs de toutes sortes, c’est à renforcer la mise en œuvre d’une démocratie apaisée qu’il convient aujourd’hui de faire.