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Législatives 2022, sorties musclées Yewwi-Benno : la bataille avant l’heure – Chrono-actu

Législatives 2022, sorties musclées Yewwi-Benno : la bataille avant l’heure

A cinq mois des élections législatives, c’est la bataille entre opposition et pouvoir avec des sorties musclées dans les médias.

 

Après l’agenda sportif avec la victoire des Lions à la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun qui avait atténué l’euphorie des élections locales, la politique a repris ses droits. Du côté du pouvoir comme de l’opposition, chacun a remis en selle ses meilleurs éléments pour attaquer et tenter de destabiliser l’autre.

Ils ne se font pas de cadeaux depuis un certain temps. Opposition et pouvoir ont entamé la bataille avant l’heure des législatives. Chacun cherche à s’offrir une image de sympathie pour gagner la confiance des sénégalais, quel qu’en soit le prix à  payer ou le moyen d’y parvenir. Après une courte période d’accalmie suite aux positions des uns et des autres sur les résultats des élections locales du 23 janvier dernier, le champ politique a repris son bouillonnement. Malgré l’agenda sportif qui avait fini de doucher leurs ardeurs, les politiques ont repris leur sport favori. A moins de cinq mois des élections législatives, les acteurs politiques rivalisent d’ardeur avec des sorties médiatiques souvent très  musclées. Du côté de l’opposition comme du pouvoir, chaque partie ne veut pas se faire voler la vedette. Mais qu’est-ce qui expliquerait ces déclarations musclées des acteurs politiques ? Pour l’enseignant-chercheur en Marketing politiques et directeur de l’école des Hautes Etudes en Informations et en Communication (Heic), Dr Momar Thiam, la question mérite une double réflexion. D’abord, si on part du fait qu’à la sortie des élections locales, l’opposition a eu dans son escarcelle les villes de Dakar, Thiès, Guédiawaye, Rufisque, Ziguinchor etc… et que derrière, le camp du pouvoir, par la coalition de Benno Bokk Yaakaar, a répliqué dans la communication pour dire qu’elle est victorieuse, pour Dr Momar Thiam l’opposition est légitime dans une démarche politiquement parlant pour revenir à la charge. Car entre-temps il y’a eu l’effet d’agenda avec la victoire des « Lions » à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui a du coup mis un peu le couvercle sur les élections locales et l’euphorie de l’avancée supposée ou non de l’opposition.

Le chef de l’Etat, Macky Sall qui a reçu et décoré les Lions dans une ambiance riche en couleurs, a bénéficié d’une valeur ajoutée qui aurait renforcé son capital sympathie qui était en chute libre avec les élections locales. Dr Momar Thiam : « l’événement sportif des Lions était une valeur ajoutée pour le Président de la République. Et c’est cela que l’opposition a compris pour à la limite revenir à la charge contre le régime et la politique a repris ses droits. L’opposition semble comprendre les enjeux du moment, car les élections législatives pointent à l’horizon. Et c’est l’occasion rêvée de se remettre au travail et rappeler aux sénégalais que le pays est toujours dans l’impasse et qu’on va vers des élections, il faut se remobiliser. Il fallait donc recréer l’événement et faire renaitre la chose politique. L’analyste politique souligne que pour l’opposition les élections à venir sont aussi le meilleur moyen  pour dénoncer le système de parrainage. Et qu’il fallait attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale que les législatives risquent d’être compromises par l’application du parrainage.

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Ils sont dans une dynamique de communication offensive

Pour Dr Momar Thiam, les acteurs politiques ont compris que le parrainage est comme une épée de Damoclès sur la tête des candidats de l’opposition. Et Ils cherchent à acculer le pouvoir, à le pousser vers ses derniers retranchements et demain si toutefois, ils ne sont pas entendus sur ce registre-là qu’ils puissent arriver à l’hypothèse d’un boycott des élections législatives. « c’est aussi une manière pour l’opposition dans une dynamique de communication offensive aujourd’hui de dire qu’il faut solidifier , renforcer ,capitaliser les victoires qu’elle a obtenues aux élections locales. Cela se prépare aujourd’hui, même si on est à cinq mois des élections législatives. Politiquement, l’opposition est dans une démarche légitime qui consiste à consolider sa dynamique de victoire en se projetant sur les législatives à venir sous le registre de la contestation et du rejet des parrainages », indique DR Thiam.

Non sans faire savoir que pour ce qui est de la sortie du camp du pouvoir, il s’agit simplement d’une réponse du berger à la bergère. » On est dans le cadre d’une bataille politique qui commence et cette communication de Benno Bokk Yaakaar raisonne comme un renforcement de la chose politique au milieu du débat » constate l’analyste politique. Ce que semble confirmer l’enseignant –chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Pour Dr Moussa Diaw « c’est un bras de fer entre deux pôles (opposition et pouvoir) qui sentent la nécessité de renforcer leurs acquis et chacun va user de sa stratégie. Ils ont tiré les leçons des élections locales.  Pour l’opposition ça constitue un encouragement pour aller plus loin , se renforcer pour avoir une majorité aux prochaines législatives. Pour le pouvoir, c’est l’occasion de revoir les stratégies et les faiblesses pour rectifier le tir. Et c’est ce qu’on est en train de voir avec  l’envoi des missionnaires de Benno Bokk yaakaar dans les différentes départements du pays pour remobiliser les troupes », explique Dr Diaw. Seulement, d’après l’enseignant –chercheur en Sciences politiques, on est dans un contexte de rapport de forces où chaque camp cherche à déstabiliser ou décrédibiliser  l’autre par des manœuvres médiatiques. « On est dans une guerre médiatique entre deux camps dans un contexte difficile où il n’y a pas de médiations ni de consensus entre les différentes parties sur certains points importants comme le parrainage. Cela va donc renforcer la radicalisation des uns et des autres. Et ça peut déboucher sur des frustrations ou des dérives verbales », prévient Dr Moussa Diaw.

Ramatoulaye