Le parquet dit niet à l’audition de l’ex–capitaine Seydina Oumar Touré, trois collègues d’Adji Raby Sarr cuisinées

Publié le 30/05/2022 - 04:32mai 30, 2022

Texte par : Moussa Lome

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Dans un requisitoire du ministère public transmis au Doyen des juges le jeudi 27 mai, le parquet n’est pas pour l’audition de Seydina Oumar Touré voulue par la défense d’Ousmane Sonko. Précédemment, trois masseuses, anciennes collègues d’Adji Raby Sarr à Sweet Beauty, ont été secrètement entendues comme témoins.

Libération fait savoir que le parquet de Dakar a dit niet, jeudi 27 mai, à l’audition de l’ex–capitaine de la Gendarmerie nationale Seydina Oumar Touré dans le cadre de l’affaire Sweet Beauty Spa pour laquelle le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, est inculpé et placé sous contrôle judiciaire, pour viols présumés.

Pour étayer son propos, le ministère public pense, dans son argumentaire, que la déposition de l’ancien gendarme préposé à la Section de recherches (Sr) ne serait pas «crédible» dans la mesure où il a été, par décret en date du 17 juin 2021, radié des cadres de la Gendarmerie nationale pour «faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire».

En effet, les conseils d’Ousmane Sonko avaient introduit une requête adressée au Doyen des juges, pour l’audition de Seydina Oumar Touré en la date du 8 avril 2022. De même, ce 10 mai, sous la plume du membre du pool d’avocats d’Ousmane Sonko, Me Bamba Cissé, ils insistaient à travers une nouvelle lettre dans laquelle ils énuméraient une série de 7 questions destinées à l’ex–capitaine, Seydina Oumar Touré, au cas où son audition serait possible. La marge de manoeuvre est maintenant dévolue au juge.

Tout de même, concédons au juge qu’en toute discrétion, il est dans une posture loyale d’en arriver à une manifestation de la vérité autour de cette affaire qui n’a que longtemps tenu en haleine le Sénégal dans son entièreté. Plus tôt, avant d’entendre Sidy Ahmed Mbaye, le magistrat–instructeur avait cuisiné trois masseuses qui étaient employées à Sweet Beauty Spa.

Au cours de sa houleuse confrontation avec Ndèye Khady Ndiaye inculpée dans le cadre de cette affaire, où Me El Hadji Diouf avait quand même fait fi de tout sens de galanterie, en traitant la propriétaire de Sweet Beauty Spa de tous les noms d’oiseau, Adji Raby Sarr avait révélé que le salon s’adonnait à des massages sexuels dits «nourou massage» entre autres. Pour enfoncer le clou, elle ajoutait aussi que les masseuses étaient en petite tenue. Cependant, les témoins F. Kébé, S. Ngom et N. R. Fall ont démenti Adji Raby Sarr, disant que ce genre de choses ne se sont jamais pratiquées dans le salon. Selon elles, le salon ne faisait que des massages thérapeutiques. De plus, elles ont rappelé que la dame Ndèye Khady Ndiaye, leur ex–patronne ne voulait pas qu’elles aient une certaine intimité avec les clients.

Toujours est–il que pour ce qui concerne les faits de viols répétés présumés, le trio a préféré ne pas parler de ce qu’il ne connaît rien, car ayant arrêté de travailler là–bas bien avant que n’éclate l’affaire. Même son de cloche chez M. Bâ, qui a présenté sa démission quand le salon occupait l’essentiel de l’actualité nationale, voire internationale.