Kaolack : les infirmières apportent leur soutien à l’aide-infirmier

Ibrahima Niasse

Placé sous mandat de dépôt, pour délit de mise en danger d’une vie à l’hôpital El hadji Ibrahima Niass de Kaolack, les infirmières apportent leur soutien à leur camarade.

 Le personnel de l’hôpital régional de Kaolack (centre) a tenu un sit-in, mercredi, dans l’enceinte de l’établissement sanitaire, en guise de soutien à l’aide-infirmièr déféré au parquet après le scandale du bébé déclaré mort, déposé à la morgue, puis retrouvé vivant.

« Nous sommes dans un milieu hospitalier. Il peut survenir certaines situations que nous ne souhaitons pas, nous sommes censés protéger la vie », a dit le secrétaire général de la section régionale de Kaolack du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, Mouhamadou Ndiaye.

« Nous ne prenons pas les dispositions pour ôter la vie de façon délibérée. S’il arrive cette situation et qu’on l’incarcère, nous avons le devoir de manifester notre solidarité à son égard », a ajouté M. Ndiaye.

Faisant allusion à la condamnation à six mois avec sursis de trois sages-femmes pour non-assistance à personne en danger, à Louga (nord), Mouhamadou Ndiaye affirme que « depuis quelque temps », les travailleurs de la santé « sont maltraités un peu partout ».

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Le corps d’un bébé déclaré mort à la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack a été miraculeusement retrouvé en vie quelques heures plus tard à la morgue du même établissement de santé, a fait savoir son père, Alassane Diallo, samedi dernier. « Quand les agents de la morgue ont constaté que le bébé était vivant, ils l’ont ramené à la pédiatrie, et il a été remis en hospitalisation », a dit le docteur Kalidou Ly, président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass.

L’enfant est finalement décédé. L’aide-infirmièr qui avait faussement constaté sa mort, déférée au parquet, a été présentée mercredi au Procureur de Kaolack, a-t-on appris d’une source judiciaire.

Elle est poursuivie en justice pour mise en danger de la vie d’autrui, pour avoir déclaré le nourrisson mort en établissant un certificat de décès, alors qu’il était encore en vie.

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