Edito : La liberté de presse n’est pas absolue !

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Edito : La liberté de presse n’est pas absolue !

 

 S’il est un constat largement partagé par les observateurs avertis, c’est que les fondamentaux de notre République n’ont jamais été aussi secoués. La défense et Sécurité nationale de notre pays qui doivent valoir toutes sacrifices, sont au contraire allégrement sacrifiées sous l’autel d’ambitions politiques qu’on cherche à atteindre par tous les moyens. Sous couvert de la liberté de presse, on s’autorise les dérives les plus graves, en bafouant les règles primaires qui régissent le métier de journaliste.

En effet, l’administrateur du site d’information «Dakarmatin», Pape Alé Niang a été inculpé , mercredi 9 novembre et placé sous mandat de dépôt dans le cadre de l’affaire de divulgation des documents classés confidentiels. Depuis le début de cette affaire mise en branle par le procureur de la République le 6 novembre dernier, d’aucuns par mauvaise foi ou corporatisme de mauvaise aloi se plaisent à théoriser l’existence d’une liberté de presse non encadrée.

Or, encore faudrait-il le rappeler, sauf à décréter que nous acceptons de vivre désormais dans un no ’mans land, il n’est pas de profession qui ne soit pas régie par la loi. La liberté de presse, comme toute liberté d’ailleurs, ne saurait être absolue. Ainsi, en raison de son activité, le journaliste professionnel a certes des droits particuliers, mais il est aussi soumis à des devoirs. Dès lors, la liberté est indissociable de la responsabilité.

Ainsi, selon l’article 5 du code la presse : « Le journaliste, technicien des médias sans entrave sur tous les faits et intérêts publics d’investigation, ont droit au libre accès à toutes les sources d’information et d’enquête, sans entrave sur tous les faits d’intérêt public, sous réserve du secret défense, du secret de l’enquête, de l’instruction et de la réglementation applicable à l’accès à certaines structures ».

Il ne saurait d’ailleurs en être autrement car la liberté d’informer, ne saurait être une licence pour dire tout et n’importe quoi.  En vérité, en ce qui concerne le cas Pape Alé Niang, il faut à la vérité dire, qu’il est plus dans le militantisme que le journalisme. Mais, qu’à se cela ne tienne !

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Toutefois, qu’on soit partisan ou neutre, il y’a une ligne qu’il faut se garder de franchir, car l’impératif de la sécurité nationale est dessus de toute considération politique. Or, à rebours cette logique, l’homme ne semble avoir cure de ce principe.  Tout récemment, il a attribué à tort, au  Général Moussa FALL la priorité d’un immeuble d’une valeur de six (6) milliards. Cette information relatée par une bonne partie de la presse commençait à prendre de l’ampleur.  Heureusement, la vérité a été rétablie au grand bonheur des connaisseurs de celui qui avait été cité. En fait, il ne s’agissait pas du Général Moussa FALL, Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, mais d’un autre Moussa FALL architecte milliardaire décédé il y’a deux ans.

On pouvait admettre que Pape Alé NIANG mu par la seule volonté d’informer se soit trompé de bonne foi, mais son silence après l’obtention de la vraie information sur cette affaire, révèle son intention délibérée de désinformer sciemment.

En tout état de cause, la place de la presse comme un acteur incontournable du jeu démocratique ne fait pas doute, mais cela n’enlève en rien sa nécessaire obligation de soumission aux textes et lois en vigueur. A défaut, il n’y a plus de République.

 

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