Edito- Limogeage de Papa Amadou Sarr: de l’exemplarité d’une mesure salutaire prise par le Président Macky Sall

Publié le 11/03/2022 - 10:57mars 11, 2022

Texte par : Le président de 2034

4 min

A la hauteur de la maladresse, la mesure du Président de la République Macky Sall sonne le glas de la gérance de Papa Amadou Sarr. Telle qu’attendu sans nul doute par les ONG à l’image de Jamra et Mban Gacce ,Monsieur Le Président de la République n’y est pas allé de main morte. D’ailleurs lesdites organisations de façon conjointe ont exprimé leur satisfaction quant à la démarche du Chef de l’Etat « Pape Amadou Sarr aura franchi le Rubicon en éructant cette phrase de trop qui a provoqué un séisme inédit dans la conscience collective…».

Toujours dans le communiqué lit-on, « Suite aux propos démesurés et irrespectueux proférés à l’égard de nos autorités religieuses par le patron de la DER (Délégations a l’Entreprenariat rapide) tournant en dérision leur choix souverain (qu’il qualifie ‘’d’ineptie’’ et ‘’d’incongruité’’) de s’abstenir de serrer la main à la gent féminine, le Chef de l’Etat -après avoir récemment annoncé sa ferme résolution de ne plus laisser à quiconque la latitude de stigmatiser les usages en cours dans quelque chapelle religieuse que ce soit, encore moins de blasphémer ou de se livrer à quelque acte sacrilège que ce soit- vient de passer résolument à l’acte, en limogeant purement et simplement l’auteur de cette dérive verbale grotesque » relatent les deux entités religieuses littéralement abasourdies.

Un signal fort pour juguler les écarts de langage qui commencent à faire légion

Emporté par les démons de l’éloquence, Papa Amadou Sarr s’est laissé entrainer par des acclamations d’un public acquis à sa cause. Jamra et Mban Gacce saluent à sa juste titre la responsabilité assumée du Chef de l’Etat Monsieur Macky Sall : « Poussant même le bouchon jusqu’à dénier à nos guides religieux le droit d’appliquer les règles orthodoxes en matière d’héritage de biens matériels et financiers d’un défunt, telles qu’édictées par la ‘’Shariatul Muhamadiya’’ et qui seraient, selon le patron de la D.E.R, ‘’défavorables aux femmes’’. »

Les valeurs civilisationnelles de ce peuple sénégalais imbu de croyance ne sauraient dépérir de par le complexe de certaines élites dénaturées par de longs séjours en Occident. A l’image de l’enfant des Diallobé Samba Diallo, beaucoup de nos gouvernants semblent parfois perdre toute notion d’enracinement après avoir baigné dans la culture occidentale. Mban Gacce et Jamra osent espérer que la décision qu’ils apprécient « va certainement faire réfléchir d’autres responsables étatiques qui seraient tentés de se laisser dominer par un quelconque complexe d’infériorité de ‘’tubaab yu nioul’’. Ou de se livrer complaisamment au mimétisme aveugle des sous-cultures extérieures, qu’ils auront sans doute eu l’opportunité de s’auto-inculquer inconsciemment ; lors de leurs humanités dans les amphithéâtres des universités occidentales », souligne la note qui rappelle que ces établissements occidentaux d’enseignement supérieur « en auront acculturés, déculturés, voire déracinés plus d’un dans les rangs de l’intelligentsia et dans certaines élites politiques qui prétendent nous diriger ou ambitionnent de pouvoir un jour régir la vie communautaire de ce brave peuple sénégalais, majoritairement imbu des nobles valeurs que nous ont généreusement léguées nos vaillants ancêtres et les grandes figures religieuses qui reposent en terre sénégalaise ».

A l’instar de l’étoile verte sur le drapeau du pays de la Téranga, évoquant dans une certaine mesure l’ouverture vers l’extérieur, l’enracinement profond dans les valeurs de civilisation, telles que l’évoquent pertinemment les bandes verte et jaune dudit drapeau (couleur de l’Islam et de l’espoir chrétien/ Le sang de nos martyrs versé dans les différents champs de bataille), permettrait opportunément un assagissement des esprits et par ricochet une meilleure approche communicationnelle dans l’espace public.