Chute de la croissance, inflations : Les sombres prédictions de la Banque mondiale pour l’Afrique

Les pays africains et en développement en général ne sont pas encore sortis de l’auberge. La Banque mondiale prévoit des perspectives sombres en 2023.

 

Rendu public hier, un rapport sur les Perspectives économiques mondiales a révélé qu’en cette année 2023, la croissance mondiale tombera à 1,7 %, contre un taux de 3 % prévu il y a six mois. Pour ce qui est des pays comme le Sénégal, la Banque mondiale soutient que la pauvreté est loin de sortir des ménages. « En Afrique subsaharienne, qui abrite environ 60 % des personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde, la progression du revenu par habitant pour les années 2023-2024 ne devrait être que de 1,2 % en moyenne, ce qui risque d’entraîner une augmentation de la pauvreté. La croissance s’est nettement ralentie en 2022, pour s’établir à 3,4 % », a prédit l’institution financière internationale. Par ailleurs, le rapport note que les fortes augmentations du coût de la vie, conjuguées à la faiblesse de la demande extérieure et au resserrement des conditions financières mondiales, ont freiné la reprise post-Covid dans de nombreux pays. « Les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires », a justifié la Banque mondiale.

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« Les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants, car les capitaux mondiaux sont absorbés par les économies avancées confrontées à des niveaux de dette publique extrêmement élevés et à des taux d’intérêt en hausse », a dit le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.

Pour 2024, il est prévu que les niveaux de Pib dans les économies émergentes et en développement resteront inférieurs d’environ 6% aux prévisions antérieurs à la pandémie.