Burkina Faso : Lassina Zerbo nommé Premier ministre

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48 heures après la démission du gouvernement burkninabè, Lassina Zerbo a été nommé vendredi Premier ministre du pays. Il sera chargé de composer un nouveau gouvernement, dans un contexte tendu causé par des attaques djihadistes devenues presque quotidiennes et un pays en crise sécuritaire, humanitaire, économique et politique.
L’ancien secrétaire exécutif de l’organisme onusien de surveillance de l’interdiction des essais nucléaires (OTICE), Lassina Zerbo, a été nommé vendredi soir Premier ministre du Burkina Faso. Cette nomination intervient 48h après la démission du gouvernement du pays, en proie à des attaques djihadistes récurrentes.
« Le président du Faso, président du conseil des ministres, vu la Constitution décrète: monsieur Lassina Zerbo est nommé Premier ministre », a annoncé le sécrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou, à la télévision nationale.
Lassina Zerbo, 58 ans, était à la tête de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires de 2013 à août dernier.
Il succède comme Premier ministre du Burkina Faso à Joseph Dabiré, limogé mercredi soir et qui n’a pas résisté à la colère croissante de la population contre l’exécutif, accusé d’être incapable d’enrayer la violence djihadiste qui frappe le pays.
Un nouveau gouvernement sera formé dans les prochains jours.
Confronté depuis 2015 à des attaques djihadistes devenues presque quotidiennes, le Burkina Faso est devenu en quelques années l’épicentre de la crise sécuritaire au Sahel.
Devant cette spirale de violences qui ne cesse de s’aggraver, le pays est plongé dans une crise multiforme: sécuritaire, humanitaire, économique et politique.
Inexorable expansion djihadiste
Longtemps, le Burkina a été épargné par les groupes armés actifs au Sahel. L’ancien président Blaise Compaoré avait été soupçonné d’avoir conclu avec eux un pacte de non-agression pour préserver son pays des attaques.

Mais depuis sa chute, le pays a sombré dans une spirale de violences jihadistes menées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (affilié à Al-Qaïda) et le groupe Etat islamique au Grand Sahara.
Pas une semaine ne s’écoule sans que des civils ou des militaires ne soient tués, parfois par dizaines, dans le nord et l’est du pays, près du Mali et du Niger.
“Quand on observe la cartographie des attaques terroristes au Burkina, on se rend compte qu’elles sont concentrées dans les zones où il n’y avait pratiquement pas d’infrastructures scolaires et sanitaires, notamment dans le nord et l’est”, décrypte l’analyste politique Drissa Traoré.
Tv5

NKN

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