Acte contre nature, extorsion de fonds, usurpation d’identité : Le faux policier tombe sur un ancien brigadier homosexuel
S. M. Diop a raquetté plusieurs stations d’essence à Podor avant d’atterrir à Mbour.
A Mbour, il loge dans une auberge de la place sans bourse délier. Un jour, alors qu’il prenait un apéro, il voit l’ancien brigadier, M. Thior entrer dans sa chambre avec un homme. Il attend quelque temps avant d’entrer en irruption dans la chambre du brigadier.
Il dit avoir surpris les deux hommes en train de coucher ensemble.
Il profite de cela pour user de menaces, de violence et de contraintes sur l’ancien brigadier et tente de lui soutirer la somme de 100.000 francs.
Puis, il chasse le brigadier de l’auberge. Mais ce dernier aurait flairé que S. M. Diop n’était pas un policier. Il a alors déposé une plainte.
Il se trouve que pour avoir autant d’audace pour raquetter les gens, S. M. Diop détenait une carte professionnelle appartenant à D. Cissé, un agent des renseignements généraux.
S. M. Diop prétend que la carte professionnelle appartiendrait à son ami qui l’a oubliée dans sa voiture, il y a trois semaines.
Alors que le propriétaire de la carte dit avoir perdu ses pièces il y a cinq mois à Kaolack.
Le procureur a indiqué au prévenu que le policier a été appelé pour être informé qu’une personne utilisait sa carte professionnelle et raquettait les gens.
« J’ai trouvé deux hommes en train d’entretenir un rapport sexuel. J’ai pris la carte pour leur faire peur », s’est défendu le prévenu.
Pour le procureur, des individus comme Serigne Moussa Diop doivent être mis hors d’état de nuire.
Mais pour son avocat, si son client a été obligé d’user de la carte professionnelle c’est parce qu’il a vu une infraction et il a demandé que les fautifs quittent l’hôtel.
Le délit d’extorsion de fonds n’est pas établi, a défendu l’avocat.
Serigne Moussa Diop sera fixé sur son sort le 28 décembre prochain.
NKN