SANTE: les mesures de l’A.I.M, sur l’accès universel à la santé

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Pour l’accès universel à la Santé, l’Association Internationale de la Mutualité(A.I.M)  a pris  des décisions lors de la rencontre de Dakar.

L’Association Internationale de la Mutualité et ses partenaires actifs sur le continent africain, dans une déclaration faite à Dakar, à l’issue de la Conférence, tenue sous le thème : « Réaliser la couverture santé universelle en Afrique par les mutuelles : articuler des partenariats nouveaux entre mouvements sociaux, acteurs économiques et pouvoirs publics », ont plaidé pour « une coalition des intérêts entre organisations de la société civile, acteurs économiques et Etats, afin de faire de l’accès universel à la santé une réalité ».

Réunis à Dakar les 15 et 16 mars, représentants et partenaires du mouvement mutualiste en Afrique ont constaté pour le regretter que « l’irruption de la COVID-19 a été un défi pour les systèmes de santé du monde entier, qu’elle a occasionné l’arrêt de dizaines d’années de progrès de la couverture santé universelle, l’éloignement de l’atteinte des objectifs de développement en matière de santé et rappelé l’importance d’avoir des systèmes de soins de santé forts et accessible pour toutes et tous. »

Partant du principe que « la mutualité a connu un fort développement en Afrique au cours des 25 dernières années, notamment favorisé par le lancement de la Plateforme d’Abidjan en 1999 ; la structuration du mouvement en plateformes nationales, sa professionnalisation ; l’implication des mutuelles dans le processus d’extension de la CSU dans de nombreux pays d’Afrique ; l’adoption du règlement N°07/2009/CM/UEMOA portant réglementation de la mutualité sociale au sein de l’UEMOA ; la tenue de la conférence de Lomé en janvier 2019 qui a conduit à l’adoption de la Plateforme de Lomé, document politique et technique portant les revendications et propositions du mouvement mutualiste pour sa pleine participation à la CSU », ils ont relevé qu’ « un appui formel des États aux mutuelles ne suffit pas. » Par conséquent, celui-ci doit « se transformer en partenariat profond entre État et mutuelles mais également en engagement commun entre mutuelles, mouvements sociaux, pouvoirs publics et acteurs économiques pour que chacune et chacun ait accès à la couverture santé universelle. »

Ainsi, la déclaration, qui rappelle les Objectifs de Développement Durable (O.D.D) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur l’accès de toutes et tous à la couverture santé universelle comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable » note que des systèmes de santé « performants » sont « essentiels à la réalisation de la CSU », reposant sur « un triptyque constitué d’une offre de services de santé adaptée, d’usagers et d’un système de financement mutualisé et solidaire. »

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Par ailleurs, prenant note que le Rapport Mondial de l’O.I.T sur la Protection Sociale 2020/2022 constate que seuls 17,4% de la population africaine jouit d’au moins une prestation de protection sociale, et suite à la publication de la Stratégie régionale de protection sociale en Afrique, 2021-2025 de l’OIT fixant l’objectif d’assurer à 40% de la population africaine l’accès à au moins une prestation de protection sociale de base d’ici 2025, en visant notamment les prestations de « court » termes comme celles de santé, et de la tenue du sommet Union européenne/Union Africaine des 17 et 18 février 2022 qui s’est soldé par l’adoption d’un paquet d’investissement de 150 milliards d’euros comportant notamment un paquet santé, ils soulignent que « l’engagement politique des États dans le cadre de la constitution de systèmes de santé et de protection sociale est nécessaire. »

Ce soutien attendu doit, pour les mutuelles, se traduire par un appui financier complémentaire aux cotisations » dans la mesure où « le financement de la demande en soins de santé par le seul autofinancement des mutuelles de santé au travers de la cotisation est utopique et est défavorable aux enjeux d’universalité d’accès aux soins. » D’où l’appel lancé aux acteurs économiques, « dans leur rôle d’employeur », à « intervenir dans le financement des soins. »

Cela peut passer, proposent-ils, « par la prise en charge d’une partie de la cotisation à un système mutualisé de financement créé par l’employeur. »

En plus, il est convient de souligner que « la généralisation, par les États, des réflexions sur les scénarios de prise en charge par les mutuelles des malades de la COVID-19 post-pandémie et leur conséquence sur l’équilibre économique des mutuelles », il est également souhaité « l’adoption des mesures adéquates ». Afin la démarche prônée aura le mérite « de permettre aux mutuelles de santé de jouer leur plein rôle dans cette nouvelle période. Nous appelons les Etats à la mise en place de fonds de soutien aux mutuelles et aux centres de santé mutualistes et leur intégration dans les dispositifs de riposte sanitaire nationaux aussi bien sur le plan de la formation que de la prévention ».

Les organisations internationales ainsi que les agences de développement sont invitées « à prendre en compte, dans une logique d’articulation des mécanismes nationaux de protection sociale favorable à une extension de la CSU, les mutuelles de santé comme mécanisme privilégié de couverture et de partage des risques sociaux liés à la personne humaine dans tous les projets et programmes de développement financés en soutien aux autorités nationales ».

Ramatoulaye

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