Abdourahmane Diouf n’exclut pas de travailler aux côtés de Macky Sall
L’histoire est-elle en train de donner raison à Ousmane Sonko? En tout cas, selon EnQuêtePlus.com, le leader de Awalé n’exclut pas de travailler dans l’intérêt exclusif du Sénégal aux côtés de Macky Sall.
Durant la campagne électorale des législatives du 31 juillet dernier, Ousmane Sonko avait laissé entendre qu’hormis l’inter coalition YAW-WALLU, toutes les autres coalitions travaillent pour le compte du Président Macky Sall. Une déclaration qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Après plus d’un mois, les chosent semblent bien se concrétiser du moins si l’on se refère des attitudes des uns et autres indexés.
Après la décision de Pape Diouf de rallier le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, le Dr Abdourahmane Diouf même s’il ne l’a pas encore fait ou dit ouvertement, semble adoucir son tempérament envers le régime en place.
D’après EnQuête plus, lors de son ziar à Touba, Dr Abdourahmane Diouf n’exclut pas de travailler dans l’intérêt exclusif du Sénégal aux côtés de Macky Sall.
«Aujourd’hui, s’il lui arrivait d’inviter l’opposition dans un gouvernement, ce n’est pas un cadeau qu’il ferait à cette opposition. Cela résulterait simplement de sa bonne lecture de cette situation. Nous, nous avons toujours parlé de gouvernement de concordance qui n’est pas, je le précise, un gouvernement de transhumance. Mais il peut arriver que, dans la sagesse d’un peuple, on choisisse de ne pas donner tout le pouvoir à une personne, mais qu’on donne le pouvoir à plusieurs personnes et à plusieurs entités.», dit-il!
L’opposant d’ajouter : « Maintenant, celui qui est la clé de voûte de toutes les institutions, le président de la République, c’est à lui d’ouvrir les opportunités, que tout le monde puisse travailler. Nous, nous sommes à l’écoute. On ne nous a consultés sur rien. Nous donnons notre point de vue que le président de la République n’a plus la totalité du pouvoir. Nous sommes à l’écoute pour voir. Mais s’il continue à vouloir gouverner de façon solitaire, avec son clan, avec sa famille, avec sa coalition, comme il l’a toujours fait, cela veut dire qu’il n’a pas compris les enjeux. Cela veut dire qu’il n’a pas une bonne lecture de la façon dont le Sénégal doit fonctionner pour les 16 prochains mois. Et cela veut dire que nous allons vers le chaos, s’il ne revient pas à de meilleurs sentiments, que nous ne souhaitons pas.»
Et Abdourahmane Diouf de renchérir en s’adressant à ses pairs politiques : ‘’Les tiraillements par rapport à la classe politique, il faut que la classe politique comprenne que les aspirations du Sénégalais qui a voté pour lui ne sont pas dans le tiraillement. Nous avons beaucoup parlé d’une démocratie de communion, de concordance des cœurs. Il ne faut pas que la classe politique continue d’être l’objet de déception des Sénégalais. Elle représente un espoir. Que l’on soit de l’opposition ou bien du parti au pouvoir, il faut savoir, des fois, ranger les armes, se mettre ensemble et travailler pour l’intérêt du pays. Nous espérons que cette 14e législature va apporter la prospérité, la paix au Sénégal. Et qu’aussi, celui qui est à la tête des institutions, le président de la République, comprenne les enjeux, qu’il arrive avec beaucoup d’humilité à lire les résultats des élections.’’
S’adressant au président Macky Sall, l’ex-directeur exécutif du Club des investisseurs l’invite à faire une lecture lucide des Législatives passées. Toutefois, il note que, pour la première fois depuis 1960 et sur 13 législatures, aucun président de la République du Sénégal n’a été mis en situation de ballottage pareil à l’Assemblée nationale. Donc, à son avis, ‘’quand il arrive dans un pays une réalité politique qui n’est jamais survenue, le président de la République doit avoir la modestie de lire les résultats et de faire ce qu’aucun autre président n’avait jamais fait. Le pouvoir ne lui appartient plus exclusivement. Il faut qu’il se consacre avec ceux qui ont fait l’objet de la confiance des Sénégalais, pour que nous vivions les 16 mois qui lui restent au pouvoir dans le calme, dans la sérénité, dans la paix et dans la tranquillité. Et pour que cela puisse se faire, il faudra, avec beaucoup d’humilité, que le président de la République reconnaisse qu’il n’a plus la totalité du pouvoir entre ses mains, mais que l’opposition a une partie du pouvoir et qu’on doit aller vers une gouvernance concertée’’.