« Le Gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le Président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la Sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le Colonel-major Amadou ABDRAMANE – un des membres du régime –, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Dans la lancée, le Gouvernement a appuyé ses accusations sur des « échanges » de M. BAZOUM avec des « nationaux », des « Chefs d’Etat étrangers », et des « responsables d’Organisations internationales ».

De même, concernant le Président déchu, le régime a appelé à « s’interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu’il est séquestré, alors même que les militaires n’ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu’il dispose encore de tous les moyens de communication. »

D’ailleurs, les militaires assurent que « M. BAZOUM reçoit régulièrement la visite de son médecin. »

En outre, « après cette visite, le médecin n’a soulevé aucun problème quant à l’état de santé du Président déchu et des membres de sa famille », ont–ils renchéri.

Selon un Conseiller du Président renversé, une consultation a eu lieu samedi.

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M. BAZOUM, retenu dans sa résidence présidentielle depuis le jour du coup d’État avec son fils et sa femme, avait déclaré dans plusieurs médias être un « otage », puis privé d’électricité et contraint de ne manger que du riz et des pâtes.

D’autre part, le régime militaire a dénoncé « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) », prises lors d’un Sommet de l’Organisation le 30 Juillet dernier.

Les États ouest-africains ont annoncé, entre autres, la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger.

Ces sanctions « vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires et de fourniture en courant électrique », ont déploré les militaires dans leur communiqué.

Toute de même, ils indiquent que « toutes les dispositions urgentes sont en train d’être prises, pour atténuer au maximum l’impact des sanctions. »

En ce qui concerne les personnes proches du régime déchu arrêtées depuis le coup d’État, les militaires au pouvoir ont ajouté qu’ils « réaffirment leur ferme volonté de respecter (…) les engagements du Niger en matière de Droits de L’Homme. »