En tant que président–fondateur du think tank AfrikaJom Center, Alioune TINE a présenté aujourd’hui,  jeudi 11 Mai 2023, le rapport produit par ses services et qui est exclusivement porté sur la Géopolitique du SÉNÉGAL.

En effet, dans un rapport accablant intitulé « SÉNÉGAL : un modèle démocratique africain en déclin », ledit think tank, à savoir AfrikaJom Center, a livré un tableau assez sombre, tout noir sur toute la ligne !

« Après avoir renoncé à son engagement de réduire le mandat présidentiel de 7 à 5 ans réitéré plusieurs fois, le Président de la République avait organisé, dans des délais très courts et dans la division, le référendum du 20 Mars 2016 qui proposait aux Sénégalais plusieurs réformes institutionnelles », a d’emblée rappelé AfrikaJom Center.

Dans la lancée, il sera dit dans le rapport produit : « Ces dernières sont au nombre de quinze (15) points, mais la réforme qui a le plus attiré l’attention des Sénégalais est celle de la durée du mandat du Président. Trois jours après le scrutin, la Commission chargée de la compilation annonce le « oui » vainqueur avec 62,7 % des suffrages, aboutissant à la validation du projet de révision de la Constitution proposé par le Président et qui lui permet maintenant de bénéficier d’un mandat de 7 ans ».

De l’avis d’Alioune TINE et Cie, le SÉNÉGAL demeure vulnérable à des reculs démocratiques, comme partout ailleurs, en l’absence de changement profond dans le rapport entre le gouvernant et les gouvernés. Et la vigilance et la capacité d’organisation des citoyens engagés sur les questions de démocratie et d’État de droit ont joué un rôle majeur pour préserver l’image démocratique du pays lorsque le Président Abdoulaye WADE est passé en force, pour être candidat à un 3ème mandat et a été finalement battu dans les urnes.

D’après AfrikaJom Center, le régime actuel a réalisé un coup de force en amont de l’élection de 2019, en écartant deux candidats potentiels perçus comme les plus redoutables : Karim Meïssa WADE, fils et ministre tout-puissant sous le Magistère de Me Abdoulaye WADE, puis Khalifa Ababacar SALL, maire de Dakar et pressenti pour être le chef de file de l’opposition. Et maintenant, il y a le cas “Ousmane SONKO“, opposant N°1 de l’actuel régime.

« Au mois de Février 2021, il est accusé de “viols et menaces de mort“ par une femme employée d’un salon de massage. Convoqué le 3 Mars au Tribunal de Dakar pour être entendu, Ousmane SONKO est finalement arrêté pour “troubles à l’ordre public“ car, en se rendant au Palais de Justice, il était accompagné d’une “armée“ de partisans. Ce fut un complot fomenté par le pouvoir, pour abattre un adversaire politique, selon Ousmane SONKO. L’arrestation a alors mis le feu aux poudres et ravivé le courroux d’une partie de la jeunesse sénégalaise qui voit, en Ousmane SONKO, un défenseur de la démocratie et le seul opposant capable de défier Macky SALL, “accusé de faire appel aux vieux démons du Continent africain“ : la dictature », a tranché, sans fard, le think tank AfrikaJom Center dans son rapport.