Violences de tous les côtés–Mame Thierno M’Backé «Borom Darou» parle aux jeunes

Si, dans leur mission régalienne de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens, les autorités étatiques voudraient bien passer par les guides religieux pour mettre un terme à la spirale de violence notée tout dernièrement, elles peuvent s’estimer heureuses de trouver en la personne de Mame Thierno M’Backé «Borom Darou», un véritable relais. 

En effet, lors de sa venue le week–end dernier à Dakar, pour répondre aux sollicitations de ses talibés, Mame Thierno M’Backé «Borom Darou» a tenu un langage de vérité qui restera dans les mémoires de la jeunesse, qui, en grande majorité, lui voue une attention particulière. Confrontés que nous sommes au regain de violences, avec son lot de tristesse et de désolation, le marabout assure que l’Etat ne saurait nullement assurer la sécurité à chaque citoyen, en tout temps et en tout lieu. Accordant la présomption de bonne foi aux autorités préposées aux affaires, il pense que même si elles désirent que la sécurité soit de mise partout au Sénégal, elles ne peuvent pas l’assurer convenablement à elles seules. «La responsabilité nous incombe et nous devons arrêter cette violence», décrété le guide religieux avant de se faire plus explicite. «Ce que je veux dire par là est que chacun de nous ici présent sait ce qui se passe. Arracher le sac d’une femme, ou s’en prendre à elle avec un couteau, ce n’est pas digne d’un musulman. Si on ne veut pas qu’on fasse des choses à nos soeurs ou nos mamans, il ne faut pas les faire à autrui. Nous devons assurer notre sécurité parce que l’Etat ne peut pas être partout. Ce n’est pas possible». Notons que le marabout n’a pas omis de demander à «ses» jeunes de prendre leurs responsabilités. «Sécurisons nous–mêmes nos parents ! Il faut que nous prenions nos responsabilités, en assurant notre propre sécurité. Dans nos quartiers, nous savons qui fait quoi. Seuls les fumeurs se passent des mégots. On se connaît entre nous. On se connaît très bien. Ceux qui sont là et qui font des choses, savent. Si on veut mettre fin à tout ça, on peut le faire tout de suite et maintenant».

L’avis de Mame Thierno M’Backé «Borom Darou» sur l’affaire «Idrissa Guèye» 

Au préalable, le petit–frère de Serigne Modou Kara M’Backé «Noreyni» a adressé de chaleureuses félicitations à Idrissa Gana Guèye, pour avoir osé dire non à la communauté Lgbt+ et aux souteneurs dans le milieu du foot. Ainsi, selon «Borom Darou», cette posture du footballeur est important pour lui–même, mais aussi pour les générations futures et les enfants. «Si Idrissa Gana Guèye acceptait de jouer avec le maillot floqué des couleurs Lgbt+, seul Dieu sait quelles auraient pu être les répercussions sur nos enfants, alors que Serigne Touba nous a élargis du joug du colon», a–t–il confié.