Violences basées sur le genre : De l’avis de Zeynab Kane, les-voici les causes profondes !

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Hier, dimanche 14 Avril, à l’émission ‘Objection’ de la Sud FM, Zeynab Kane, vice-présidente de l’Association des Juristes sénégalaise, est revenue sur plusieurs sujets brûlants.

Ainsi, les violences basées sur le genre n’ont pas été passées sous silence. En effet, la dernière nommée a révélé que sa formation s’efforce de combattre les violences liées au physique, mais liées aussi aux problèmes économiques, sexuels et écologiques.

« À la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, on avait fait un bilan d’étape pour démontrer qu’il y a eu beaucoup de plaintes relativement à des cas de violence. Et à partir des faits, qui nous sont présentés, nous offrons nos services. Les services vont avec un accompagnement médical, un appui psychologique mais également un appui judiciaire avec la plainte et tout le suivi de la plainte jusqu’au procès et à la condamnation ainsi que du suivi de la victime après », a détaillé Mme Kane.

En plus de la prise en charge des victimes, l’Association s’engage également dans la médiation pour résoudre les conflits, notamment au niveau conjugal ou entre bailleurs et locataires.
Selon Zeynab Kane, « la médiation est considérée comme un outil précieux pour trouver des solutions pacifiques aux différends, même avant d’entamer des procédures contentieuses. Et dans ces médiations, on essaie de concilier les parties, car elles sont très appropriées par la communauté ».
Quant à la recrudescence des cas de violences, la vice-présidente de l’AJS a souligné plusieurs facteurs, notamment les inégalités de genre, la pauvreté, la promiscuité, la dislocation de la cellule familiale, ainsi que l’abus d’alcool et de drogue.
« Nous avons mené de nombreuses recherches, et produit quelques études, surtout dans le contexte de la COVID-19. Nous avons observé, à partir de la littérature existante sur ces questions, que les violences ont pour cause principale ce qu’on appelle les relations hommes/femmes, c’est-à-dire la question de la domination masculine. Cela engendre des rapports sociaux inégalitaires, ce qui constitue un aspect du problème. L’autre aspect est la question de la pauvreté, qui entraîne souvent la promiscuité et la dislocation de la cellule familiale lorsque les deux parents cherchent des revenus. L’usage de l’alcool et de la drogue est également fréquent parmi les auteurs d’actes de violences graves. Ce sont là les causes profondes du problème », a-t-elle renchéri.
Sur la même lancée, elle a souligné l’importance de s’attaquer aux causes profondes de la violence pour prévenir de nouveaux cas à l’avenir.
« Pour s’attaquer à ce phénomène, il est nécessaire de s’attaquer à ses causes profondes. En effet, les conséquences de ces violences sont nombreuses et incluent des conséquences psychologiques, sanitaires et sociales qui ont un impact considérable sur la société. C’est pourquoi nous pensons que les actions de lutte contre les violences doivent se concentrer sur la prévention et sur les réponses aux conséquences structurelles, plutôt que de se limiter à la prise en charge des victimes. Il est essentiel de se demander comment réduire le nombre de victimes dans les prochaines statistiques ».
Enfin, la vice-présidente de l’AJS a salué le travail des « parajuristes », des leadeurs communautaires formés par l’AJS, pour sensibiliser et informer leurs communautés sur les droits et recours juridiques.
« Nous saluons également le travail du réseau de parajuristes, qui joue un rôle crucial en tant que médiateurs entre la jeunesse et la société. Ces personnes, qu’ils s’agissent de leadeurs d’opinion, d’Imams ou de responsables d’associations, sont formées sur des modules simples de droit et deviennent des acteurs clés dans leurs communautés. C’est grâce à ce travail communautaire que notre association parvient à être à la fois une organisation d’élite et une organisation qui collabore activement avec le niveau communautaire, en travaillant en partenariat avec les réseaux de parajuristes et toutes les organisations de femmes qui nous font confiance », a conclu Zeynab Kane.

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