Traite des personnes : L’Afrique de l’Ouest et du Centre, zone d’origine, de transit et de destination pour les victimes

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Les Procureurs, juges d’instruction, président du tribunal pour enfants, officiers de la police judiciaire, officiers de la gendarmerie jouent un rôle très important dans la lutte contre la traite des personnes.
 
C’est dans ce sens que la Cellule Nationale de lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) forme durant trois jours une trentaine d’acteurs judiciaires de la région de Dakar sur tous les aspects liés à la traite des personnes.
 
Notamment sur les différentes manifestations de la traite des êtres humains, sur les textes internationaux et nationaux des droits de l’homme, sur les critères d’identification des victimes en vue d’appréhender leur protection et leur prise en charge.
 
En effet, depuis plusieurs années, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants sont devenus un sujet d’inquiétude grandissant dans la région. L’Afrique de l’Ouest et du Centre est une zone d’origine, de transit et de destination pour les victimes de traite et les migrants objets du trafic illicite.
 
“La traite des êtres humains connaît en effet une ampleur inquiétante, avec des estimations du nombre de victimes dans le monde autour de plus de 1 million de personnes (enfants, femmes et hommes). Il s’agit d’une activité particulièrement lucrative et dont le profit provient de la commission de violation extrêmes des droits fondamentaux de personnes”, indique Mody Guirandou Ndiaye, secrétaire permanent de la CNLTP.
 
Il assure que les victimes sont majoritairement des femmes et des enfants mais peuvent également être des hommes car aucune catégorie n’est épargnée par ce crime. 
 
“Les victimes font principalement l’objet de trafics à l’intérieur même des frontières de leur pays ou vers d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Des victimes issues d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont toutefois été identifiées en Europe, en Amérique et au Moyen Orient”, affirme M. Ndiaye.  
 
Au Sénégal, elle se manifeste à travers l’exploitation de la mendicité des enfants, l’exploitation sexuelle des filles et femmes sur les sites d’extraction traditionnelle de l’Or à Kédougou ou encore la servitude domestique interne.
 
En plus de l’adoption d’instruments généraux de promotion des droits humains, la Communauté internationale a aussi adopté la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

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