Rapport Africa Pulse de la Banque mondiale-Le taux de croissance du Sénégal revu à la baisse

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La croissance du Sénégal pourrait baisser de 6,1 % en 2021 à 4,1 % en 2022. Hier mercredi, dans le cadre de la présentation de la 25e édition de son rapport Africa Pulse, la Banque mondiale prévoit une chute du taux de croissance du Sénégal, qui alentira à 4,4 %. De façon générale, le taux de croissance en Afrique au sud du Sahara est estimé à 4,1 % au cours de l’année 2022.

En présentant la 25e édition du rapport Africa Pulse dédié à la situation économique du continent noir, la Banque mondiale pressent pour le Sénégal une décélération de la croissance et un sursaut du Produit intérieur brut (PIB).

« Au Sénégal, la croissance devrait ralentir à 4,4 % en 2022, contre 6,1 % en 2021. La croissance du PIB réel devrait rebondir fortement pour atteindre 8,5 % en 2023 et progresser encore à 10,6 % en 2024, affichant ainsi un dynamisme supérieur à celui d’avant la pandémie et au reste de la région », étayent les rédacteurs du rapport.

En Afrique de l’Ouest, le Nigeria serait en passe d’atteindre un taux de croissance de 3,8 % en 2022 et cette barre pourrait se stabiliser à 4 % en 2022-2024. Au pays voisin, le Ghana, l’économie pourrait connaître un véritable souffle nouveau en 2022, avec une croissance de 5,5 % et puis de chuter graduellement pour atteindre 5 % en 2024, soit un taux de croissance inférieur aux 7 % à peu près enregistrés avant la pandémie du Covid-19.

« La Côte d’Ivoire retrouvera son rythme de croissance antérieur à la pandémie et devrait enregistrer en 2022 la progression économique la plus rapide (5,7 %) de tous les membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) », lit-on dans le document.

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Pour ce qui est de l’Afrique centrale, l’Institution de Bretton Woods s’est penché sur les taux de croissance du Cameroun et du Gabon. Pour le Gabon, la Banque mondiale prévoit un taux de croissance de 3,3 % en 2022 et de 3 % en 2024, avec tout de même une décélération en 2023 (2,6 %). Inversement, les prédictions pour le voisin camerounais font état d’une croissance vigoureuse et intéressante, qui atteindra 4,4 % en 2024.

« Si l’on exclut l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, la croissance régionale est projetée à 4,1 % pour 2022, et 4,9 % en 2023 », à en croire Africa Pulse. De l’avis de l’économiste en chef de la Banque mondiale, par des marges budgétaires limitées, les ordonnateurs gagneraient à privilégier des options innovantes comme la baisse ou la suppression momentanée  des droits à l’importation sur les denrées alimentaires de première nécessité, pour secourir leurs concitoyens. « Alors que les pays africains se trouvent confrontés à une incertitude persistante, à la perturbation de l’approvisionnement et à la flambée des prix des engrais et des produits alimentaires, les politiques commeciales peuvent changer la donne en garantissant la libre circulation des denrées alimentaires à travers la région », a noté Albert Zeufack.

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