Faute de moyens, Caritas Sénégal lâche ses pauvres fidèles en plein Noël !
Dans quelques heures, beaucoup de familles chrétiennes fêteront Noël dans l’extrême pauvreté économique et dans la profonde tristesse sociale. Caritas Sénégal, qui est la branche caritative de l’église catholique est confrontée à une crise alimentaire, pandémique et économique, faute de mécènes, de bailleurs et de donateurs. A cet effet, l’institution d’assistance sociale a fini par lâcher ses pauvres fidèles en pleine fête de Noël.
Caritas Sénégal, n’est plus en mesure d’aider ses fidèles pauvres en cette période de Noël. Elle n’arrive plus à secourir les populations chrétiennes défavorisées puisqu’elle cherche, elle-même, secours Selon Mme Elisabeth Tine, la crise est due au remplacement des « toubabs » par les « abbés » sénégalais; « ce sont les prêtres italiens de la paroisse Saint Pierre Julien Eymard de Koudiadiene qui aidaient les populations à fêter Noël, ils distribuaient des produits alimentaires, des habits et des enveloppes financières à chaque veille de Noël. Et depuis le remplacement des Italiens par les (abbés) sénégalais, nous vivons la misère et la pauvreté en période de Noël. Parce que les abbés sénégalais officiant dans notre paroisse sont plus fauchés que les fidèles », rapporte « le Témoin ».
S’inspirant des principes de solidarité catholiques, Caritas Sénégal est considérée comme la main secourable de l’Église puisqu’elle soutient les personnes pauvres, vulnérables et marginalisées. Très proche de cette institution, Charles Faye, homme d’affaires reconnaît la profonde crise à laquelle est confrontée la branche secourable des cathodiques. Il explique : « il est vrai que Caritas Sénégal a toujours aidé et assisté les plus démunis. Surtout à l’époque ou les responsables étaient des étrangers qui avaient de fortes relations sur les plans internationaux pour capter des dons afin de les acheminer vers le Sénégal. Aujourd’hui, cette institution est dirigée par des Sénégalais dont la majorité des musulmans, juste pour dire que Caritas Sénégal n’est plus l’affaire des chrétiens ou des musulmans, mais de Sénégalais dans l’ensemble. Malheureusement, les bailleurs étrangers, les ONG et les généreux donateurs du monde n’aident plus Caritas Sénégal. Face à cette situation, ce sont des Sénégalais comme vous et moi qui cotisent pour maintenir cette branche ».
Une chose est sûre, le secouriste a besoin d’être secouru aujourd’hui. Pour preuve l’église catholique, par le biais de Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, avait lancé une campagne de collecte de fonds pour Caritas Sénégal durant le mois de carême. « Nous sommes attentifs à la situation de précarité que connaissent nos populations, c’est pour cette raison que nous voulons créer un élan de solidarité en interne », prêchait l’archevêque de Dakar. Cependant, depuis lors, pratiquement rien n’a changé. La preuve, à quelques heures de Noël, Caritas Sénégal a lâché ses pauvres fidèles, faute de moyens. Des fidèles chrétiens catholiques contraints à célébrer Noël dans la simplicité. Hélas avec la flambée des prix de produits alimentaires comme le cochon qui passent de 30.000 Cfa à 75.000 Cfa ; la plupart des familles chrétiennes vulnérables se passeront de cet animal du fait de sa cherté.
NKN