“Tentative d’assassinat“ visant SONKO : Les bémols soulevés et argumentés par “JA“…

Publié le 23/03/2023 - 02:53mars 23, 2023

Texte par : admin

6 min

Dans un long article paru sur son site, le magazine “panafricain“ “JA“ a bien signalé « qu’aucun élément tangible » ne prouve la “théorie“ selon laquelle le président de Pastef serait la “cible d’un complot visant à lui ôter la vie“.

« Depuis que les FDS (Forces de défense et sécurité) m’ont déposé chez moi, je suis sujet à de terribles vertiges, je souffre de douleurs au bas–ventre et j’éprouve des difficultés respiratoires. Nous avons appelé la “Suma Assistance“, mais depuis plus d’une heure, la Police a bloqué leur ambulance au Rond–point (de la Cité Keur–Gorgui) et leur refuse l’accès à mon domicile. Macky Sall se livre ouvertement à une énième tentative d’assassinat sur ma personne ».

En publiant cette alerte sur sa page Facebook, jeudi 16 Mars dans la soirée, Ousmane Sonko validait ainsi “la théorie d’un complot destiné à lui ôter la vie“. Cette thèse est défendue par ses partisans sur les réseaux sociaux et d’autres plateformes plus formelles.

Même quelques heures, avant la sortie de leur leadeur sur Facebook et sur la chaîne “Jotna TV“, lundi dernier, peu après 23h, pour dire qu’il se « porte beaucoup mieux », les “Patriotes“ continuaient d’entretenir la “suspicion“.

« “ Seule une évacuation urgente à l’étranger… “ , assuraient encore ses proches quelques heures plus tôt, “ …aurait été de nature à prévenir l’irréparable “ », a écrit “JA“ sur son site, via un long article consacré à ladite affaire.

« La journée houleuse… »

Le 16 Mars, dans la matinée, Ousmane Sonko se rend au Tribunal pour un procès contre Mame Mbaye Niang, qui le poursuit notamment pour “diffamation“. À la hauteur de Mermoz, le convoi du leadeur de Pastef–Les Patriotes est stoppé par les Forces de l’ordre. Ces dernières lui demandent de passer par la Corniche–Ouest, alors qu’il compte passer par l’Avenue “Cheikh Anta Diop“.

“JA“ revient sur la suite des événements : « Des grenades lacrymogènes sont lancées vers les supporters du PROS (Ndlr : “Président Ousmane Sonko“), qui est lui–même emmené manu militari dans un fourgon blindé, en compagnie de l’un de ses avocats, en l’occurrence Me Ciré Clédor Ly. C’est en ce moment–précis, selon son entourage, que l’opposant aurait été “copieusement aspergé d’un gaz incapacitant“, dont les effets n’auraient pas tardé à se faire sentir ».

Arrivés au Tribunal, le président de Pastef–Les Patriotes et son avocat se plaignaient de “maux de tête“ et de “vertiges“. L’audience est suspendue avant d’être renvoyée au 30 Mars 2023. L”opposant Ousmane Sonko et la robe noire qui l’accompagnait, Me Ciré Clédor Ly, sont pris en charge par des médecins appelés à la rescousse. L’opposant rentrera chez lui, alors que des heurts sporadiques entre manifestants et Forces de l’ordre, sont notés dans Dakar.

« Spéculations… »

Dans la soirée, le maire de Ziguinchor attise le feu avec son message, où il se plaint de « terribles vertiges ». « Il s’ensuit, alors, une première période de confusion après que l’intéressé a finalement pu rejoindre la clinique (“Suma Assistance“), pour y être pris en charge », rappelle le magazine “panafricain“.

“JA“ ajoutera : « “Secret médical“ oblige, nul, dans son entourage, ne peut, en effet, s’avancer sur son état ni sur l’origine de ses maux. A l’extérieur, les spéculations vont bon train. D’autant plus que le 17 Mars dans la soirée, l’avocat Ciré Clédor Ly, lui aussi, victime la veille, d’une “aspersion de gaz“ l’ayant rendu “fébrile“ au Tribunal, prend l’avion pour Paris… »

En conférence de presse, samedi 18 Mars, le Secrétaire général de Pastef, Bassirou Diomaye Faye, affirme que « L’état de santé du président Ousmane Sonko est extrêmement préoccupant » ; et puis, de pointer d’un doigt accusateur :

« Un régime tyrannique, qui entend marcher sur des cadavres pour rester au pouvoir » et assure que son Parti était en train de se mobiliser, pour l’évacuation, à l’étranger, d’Ousmane Sonko. Dans la foulée, il a annoncé une plainte pour « tentative d’assassinat sur fond d’empoisonnement ».

Depuis 2021, les “Patriotes“ entretiennent cette théorie. Le 3 Novembre dernier, le même Bassirou Diomaye Faye partageait, via sa page Facebook, ceci : « Nous sommes aussi au courant du projet d’empoisonnement du PROS? avec l’aide de services secrets extérieurs de deux pays ».

Contacté par “JA“, le Secrétaire général de Pastef–Les Patriotes a enfoncé le clou, se confondant en gravissimes accusations : « Depuis 1 à 2 ans, on nous alerte sur des “menaces d’empoisonnement“, visant le président Ousmane Sonko ».

“Pure comédie…“

Le journal rapporte que “ du côté de la mouvance présidentielle, on se contente de rire sous cape, en privé, face à ce qui est perçu comme un stratagème voué à l’échec du turbulent opposant “.

Une source de “JA“ basée au Palais s’en est réjoui : « Cette affaire relève de la pure comédie, avec une division du travail entre Pastef et plusieurs protagonistes de la Société civile », s’amuse une source à la Présidence sénégalaise. On a d’abord eu droit au journaliste Pape Alé Niang, exigeant sur son site, Dakar–Matin, l’évacuation sanitaire d’Ousmane Sonko. Puis, c’est Alioune Tine, du Think tank Afrikajom Center, qui est monté au front.

« Nous sommes au Sénégal, on n’élimine pas physiquement les opposants, pas plus qu’on ne les traque à l’étranger ».

De son côté, un magazine panafricain acquiesce : « Aucun élément médical tangible ne corrobore, jusqu’ici, la théorie de la “tentative d’assassinat“ contre Ousmane Sonko ».

« Des prélèvements ont d’ores et déjà été effectués et d’autres doivent encore l’être », renchérit, de son côté, Bassirou Diomaye Faye, comme pour répliquer. Ajoutant, selon “JA“, « que lorsqu’il a pu rendre visite au président de Pastef, à la clinique, celui–ci semblait tenir des propos parfois “incohérents“ ».

Et au magazine dont le siège est basé dans la Capitale hexagonale de conclure : « Pour l’heure, ni sa famille, ni le Médecin–traitant d’Ousmane Sonko n’ont fait la moindre déclaration, de nature à valider la thèse d’un gaz létal, et “aucun résultat“ d’analyse n’a été divulgué ».

En tout cas, Ousmane Sonko, en ce qui le concerne, “a balayé toute idée d’une évacuation sanitaire à l’étranger“. Il a martelé lundi dernier que « le combat se passe ici,…, au Sénégal ».