Stupeur à Santhiaba-Manjack : L’acte posé par des dissidents de la faction de César Atoute Badiate

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Un jeune a été enlevé, dimanche, à Santhiaba-Manjack, dans le département d’Oussouye, par des éléments armés dissidents de la faction de César Atoute Badiate. Barthélémy Diatta prenait part à des travaux communautaires de débroussaillement des sites qui devraient abriter le relogement des populations aspirant à retourner. L’armée a pu traquer la bande armée…

 

C’était la stupeur, dimanche, dans la commune de Santhiaba-Manjack. À en croire “Bès-Bi“ « le Jour », une activité de mobilisation communautaire à l’actif des jeunes a été dispersée par des éléments armés qui ont enlevé l’un d’eux. Il s’agit d’une activité de débroussaillement et balisage des pistes communautaires longtemps abandonnées, afin de préparer le retour des populations déplacées mais qui a été stoppée net par des éléments armés dissidents du camp de César Atoute Badiate, selon nos sources. Ils ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes qui s’est détaché du grand groupe qui tentait de nettoyer une piste anciennement pratiquée et abandonnée du fait de la crise. Il a fallu un seul tir pour voir le groupe se disperser çà et là et pour la bande armée de profiter de cette panique généralisée pour se replier avec le jeune connu sous le nom de Barthélémy Diatta. Cette disparition a entraîné, depuis dimanche, une panique au sein de cette population de Santhiaba-Manjack, qui craint pour la vie du jeune enlevé par les dissidents de la faction de César Atoute Badiate. Des sources confient que l’armée sillonne toute la zone du Santhiaba-Manjack depuis hier sur les traces du groupe armé qui détient le jeune otage.

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Cet incident intervient dans un contexte où l’aménagement des zones abandonnées, depuis plus de trois décennies, du fait du conflit, est en cours pour préparer le relogement des déplacées retournées à la faveur de la sécurisation des zones en question par l’armée. Ce qui risque de constituer un gros coup de frein à la politique d’encouragement au retour des populations déplacées, entamée par l’État depuis bientôt deux ans. C’est aussi un acte qui renseigne sur le désaccord qui mine les effectifs du chef de guerre, César Atoute Badiate, dans son engagement à participer au processus du dépôt des armes.

Les velléités du camp défavorable à cette donne, auteur de cet acte d’enlèvement et de dissuasion à toutes initiatives de retour des populations dans ces zones, sont à intégrer dans la gestion du dossier casamançais.

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