Sortie d’Idy, Prodac en audience spéciale, série de manifs de YAW : Risques d’une semaine mouvementée…
Alors que l’audience spéciale dans l’affaire de “diffamation“ opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang doit se tenir le jeudi 30 Mars prochain, d’autres événements politiques se sont incrustés dans l’agenda politique de cette semaine.
La semaine qui débute, s’annonce très chargée en termes d’activités politiques. En effet, alors que l’audience spéciale dans l’affaire de “diffamation“ opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang doit se tenir le jeudi 30 Mars prochain, d’autres événements risquent de se greffer à l’agenda politique, déjà lourd de tensions. Il s’agit notamment de la série de manifs sur l’étendue du territoire national à partir du mercredi 29 Mars jusqu’au 3 Avril prochain – veille de la fête l’Indépendance – appelée par la Conférence des leadeurs de la coalition YAW.
Regroupés en conférence de presse le vendredi 24 Mars dernier, Habib Sy – ancien ministre d’État sous le régime libéral du Président Wade & président de la conférence des leadeurs de YAW – et Cie ont accusé le régime du Président Macky Sall d’utiliser la Justice pour écarter la candidature d’Ousmane Sonko et de forcer sa 3ème candidature. Ils ont ainsi annoncé une marche à Dakar (du Rond–point de l’Université Cheikh Anta Diop jusqu’à la Médina), le mercredi 29 Mars, à la veille du procès mettant aux prises Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang et, plus tard, d’autres manifestations “dans les 46 départements du pays“ le jeudi 30 Mars. Des mobilisations sont aussi envisagées le 3 Avril qui suit. Outre cette marche annoncée par les leadeurs de la coalition YAW, la semaine sera également marquée par la sortie du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, et non moins actuel président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) prévue ce soir à 16h à Dakar.
Ancien Premier ministre sous le régime libéral du Président Wade, Idrissa Seck était classé 2ème, à l’issue de la dernière élection présidentielle de 2019. Ensuite, au mois de Novembre de la même année, il avait décidé, contre toute attente, de rejoindre l’actuel Gouvernement qu’il avait quitté en 2013. Seulement, dans son discours lors du Conseil présidentiel tenu dans le cadre des Conseils des ministres décentralisés à Thiès au mois de Février dernier, Idrissa Seck, après avoir magnifié ses réalisations, avait lancé à l’endroit du Président Macky Sall ces mots sibyllins, qui pourraient, pour d’aucuns, présager une invite, en y mettant les formes, à se retirer de la scène :
« Continuez d’apaiser votre cœur et de fortifier votre esprit, pour que les futurs choix que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà beau et exceptionnel… ! »
Quelques jours après cette sortie qui a fait couler beaucoup d’encre, le Président du Parti Rewmi est encore revenu à la charge, en déclarant, lors d’un séminaire de son Parti le 25 Février que ses « ambitions et son projet politique pour le Sénégal restent constants (…) De Sopi (le changement, slogan du PDS, part dont il fut le n°2) d’hier au Rewmi d’aujourd’hui, je poursuis invariablement et inlassablement le même projet politique dont les piliers demeurent constants ».
Et si jamais Idrissa Seck franchissait le Rubicon, en déclarant sa candidature à la Présidentielle sénégalaise de 2024, la donne pourrait changer toute la perspective vers ledit scrutin présidentiel, surtout pour le Chef de l’État et sa majorité déjà engagés dans un “mortal kombat“ avec l’opposition incarnée par Yewwi Askan Wi.
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