Tête de liste de la coalition Jammi Sénégal dans la commune de Fatick, Sitor Ndour prédit le départ de Matar Bâ de la mairie de Fatick à l’issue du scrutin du 23 janvier prochain.
A l’en croire, les populations de Fatick ont trop soif de changement. Sitor Ndour trouve impressionnant le degré de conscience des Fatickois et ajoute que Matar Ba ne s’occupe de Fatick, qu’à la veille des élections.
Sitor Ndour se veut le sauveur des populations de la cité de Mame Mindiss. «Je me suis engagé sur ces élections, parce que j’ai entendu deux slogans provenant de Fatick des profondeurs et des masses inconnues. D’abord, elles ont commencé par dire «Fatick va mal» ; d’autres disaient «Fatick Tampi», mais le slogan le plus répandu et le plus partagé, c’est le ‘’Tout sauf Matar’’», a indiqué Sitor Ndour, qui trouve que le changement est devenu une nécessité à Fatick. «Jamais à la veille d’élections, les gens n’ont été dans cette situation. Quelque chose est arrivé à maturité dans la commune», indique la tête de liste de la coalition Jammi Sénégal, qui peint un tableau noir de Fatick qui, selon lui, est en décrépitude, en lambeaux et totalement abandonné.
«La municipalité n’a rien essayé. Même les choses les plus élémentaires n’ont pas été réglées par l’équipe municipale actuelle», dit l’ancien Directeur général du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud). Abordant la question de l’emploi des jeunes, Sitor Ndour a déclaré qu’à Fatick, la seule offre dont dispose la jeunesse, ce sont les motos Jakarta. «Et souvent, ce sont des jeunes formés, qui ont le baccalauréat ou la licence. Mais, ils sont obligés de conduire des Jakarta pour pouvoir gagner 3000 francs afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. C’est triste ! », s’est désolé l’ancien patron d’Energie Libérale Pour une Avancée Nationale (Elan), avant d’ajouter : «J’ai vu de petites villes comme Sandiara, Malicounda, des communes dont les maires se sont débrouillés et ont pu créer des usines avec la coopération décentralisée. A Sandiara, il y a cinq usines créées par le maire et pendant ce temps, Fatick reste dans cet oubli ; ça me fend le cœur. Un maire doit cultiver le vouloir et avoir une imagination. Aucune usine où un minimum de vingt jeunes travaille n’existe à Fatick. C’est une catastrophe !».
Poursuivant son procès contre le maire sortant de Fatick, Sitor Ndour indique Matar Bâ a un atout que les autres maires du Sénégal n’ont pas. «Il gère les destinées des populations de la ville du chef de l’Etat. Il appartenait au maire Matar Bâ, ministre de surcroît, qui est en contact direct avec le Président, d’user de ce lien, de cette proximité, de cette relation, pour faire un lobbying, non seulement auprès du président de République, mais au niveau de l’ensemble des services d’Etat pour pouvoir détourner un certain nombre de projets et d’avantages au profit de Fatick. Matar Bâ n’a rien fait de tel. Et à mon humble avis, ce n’est pas parce qu’il n’aime pas Fatick, c’est plutôt parce qu’il manque de vision et de compétences.»
Pour changer le visage de Fatick, Sitor Ndour affirme qu’il a ficelé un ambitieux projet pour la capitale du Sine. «Ma priorité première, c’est l’emploi des jeunes. Fatick souffre. Il y a énormément de familles qui peinent à gérer ne serait-ce qu’un repas par jour. Il faut donner du travail aux jeunes, industrialiser la ville, permettre aux jeunes acteurs culturels, aux populations de manière générale, de pouvoir s’épanouir chez elles», affirme le candidat de la coalition Jammi Sénégal.
L’As